En Norvège, le «snus» dépasse pour la première fois la cigarette

Les Norvégiens sont désormais plus nombreux à consommer quotidiennement du «snus», un tabac à sucer spécifique à la Scandinavie, que des cigarettes, montrent des chiffres officiels publiés jeudi.
par
Marie
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Les statistiques risquent de relancer le débat sur les effets de ce tabac, interdit à la vente dans l'UE à l'exception de la Suède, sur la santé, une question qui fait débat.

Selon l'institut norvégien de statistique SSB, 12% des Norvégiens consommaient quotidiennement du «snus» en 2017, une proportion pour la première fois plus élevée que celle des fumeurs quotidiens (11%).

AFP PHOTO / OLIVIER MORIN

La Norvège a adopté une politique ambitieuse visant à réduire le tabagisme: elle a été l'un des premiers pays au monde à interdire la cigarette dans les lieux publics en juin 2004, le prix des cigarettes y est élevé (environ 11 euros le paquet) et le paquet y est neutre depuis l'an dernier.

En 2007, la proportion de fumeurs quotidiens était encore de 22% mais elle a été divisée par deux en dix ans, une désaffection qui a profité au «snus».

Consommation en hausse de produits liés au tabac

«En dépit du recul du tabagisme quotidien, la proportion totale de la population qui consomme des produits liés au tabac a augmenté», a noté un conseiller de SSB, Joachim Wettergreen, dans un communiqué.

En 2016, 12% des Norvégiens fumaient quotidiennement et 10% utilisaient du «snus».

Après avoir en partie gagné leur combat contre la cigarette, les autorités norvégiennes tentent d'enrayer la consommation de tabac à sucer.

En novembre, l'État a gagné un procès à Oslo contre le producteur Swedish Match qui protestait contre l'application au «snus» de la règle du paquet neutre. Le groupe suédois a fait appel.