En juin, "nous entrerons dans un autre monde" selon Marc Van Ranst

Ce mercredi, le comité de concertation se réunira à nouveau pour évaluer la situation épidémiologique en Belgique. Il pourrait également annoncer certains assouplissements, les premiers d'une longue série qui devrait (enfin) nous permettre de retrouver une vie (presque) normale.
par
Clement
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Interrogés par Het Laatste Nieuws, plusieurs experts ont fait le point sur les indicateurs à surveiller afin de procéder à des assouplissements cet été. Parmi ceux-ci, on retrouve notamment le taux de positivité et le taux de reproduction. Le premier devrait rester inférieur à 5% pour que l'épidémie soit sous contrôle (il est de 8,9% ce lundi) et le second sous le seuil de 1 (actuellement 0,99).

L'importance des hospitalisations

Autre indicateur clé, les hospitalisations. Si la tendance est à la baisse depuis quelques jours, les hospitalisations liées au coronavirus restent bien trop élevées pour que l'on puisse envisager de gros assouplissements. Un peu plus de 250 admissions à l'hôpital ont été enregistrées en moyenne par jour la semaine dernière, alors que nous devrions être en dessous de 75 pour assouplir.

"Avec l'accélération du rythme de la vaccination, je pense que nous pourrons bientôt atteindre ce seuil de 75 hospitalisations par jour, même si je ne préfère pas avancer de date. Les gros assouplissements, comme la réouverture de l'Horeca, je pense qu'on peut les faire dès que l'on a 100 à 150 nouvelles hospitalisations par jour", explique Marc Van Ranst.

"Un autre monde"

La vaccination, justement, est le troisième élément clé pour un retour à une vie normale. Actuellement, un Wallon sur cinq en âge d'être vacciné a reçu une première dose et la campagne commence seulement à tourner en plein régime. D'ici fin mai, tous les patients à risque devraient avoir été vaccinés. Un cap clé pour de nouveaux assouplissements.

"Une fois que les plus vulnérables seront vaccinés, nous entrerons dans un autre monde. J'en suis convaincu. La deuxième dose de vaccin est nécessaire pour une protection à plus long terme, mais la première dose fait déjà une grande différence, comme le montrent les chiffres de l'Écosse, de l'Angleterre et de nos maisons de repos. Si le groupe vulnérable est protégé, les hôpitaux et les soins intensifs ne seront plus débordés, et cela fait toute la différence", poursuit Marc Van Ranst.

Il conclut cependant en mettant en garde la population. Le virus sera toujours présent cet été. "Des assouplissements seront possibles, mais nous ne devons pas prétendre que le problème sera complètement résolu d'ici là. Il faudra toujours régulièrement se laver les mains, ne pas serrer celles des autres et ne pas embrasser dix amis en même temps.", conclut-il.

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