En Argentine, le "préservatif à consentement" ne s'ouvre qu'à quatre mains

Il s'agit du nouveau produit d'une entreprise spécialisée dans la vente de sex-toys. Si le préservatif en soi n'a rien de particulier, il faut nécessairement être deux pour ouvrir la boîte dans laquelle il se trouve.
par
Clement
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Peu d'Argentins utilisent le préservatif. C'est face à ce constat que l'entreprise argentine Tulipán a lancé le "préservatif à consentement." Pour ouvrir la boîte dans laquelle se trouve le précieux sésame pour monter au septième ciel, il faut en effet appuyer sur huit points de pressions, ce qu'il n'est possible de réaliser qu'avec quatre mains.  «Tulipán a toujours eu à cœur de promouvoir un plaisir sûr et sans risque, mais pour cette campagne nous avons vite compris que nous devions parler de l'aspect le plus important de toutes relations sexuelles: le consentement, explique Joaquin Campins de l'agence de communication BBDO, responsable de la campagne médiatique, cité par Slate. Le plaisir n'est possible que s'il est consenti. Si ce n'est pas un oui, c'est un non.» 

Pour l'instant les préservatifs sont donnés gratuitement dans les bars de Buenos Aires et rencontrent un franc succès. La commercialisation (payante) devrait arriver dans le futur.

L'idée de ce préservatif d'un nouveau genre est née après une enquête réalisée par AHF Argentina, une organisation qui défend les droits des personnes touchées par le VIH. D'après cette étude, un Argentin sur cinq n'a jamais utilisé de préservatif. Ils étaient également 65% à ne l'utiliser qu'occasionnellement.

Pour rappel, la problématique du consentement est encore bien présente en Belgique. D'après une étude de l'Université de Gand, 15% des femmes qui vivent à Bruxelles ont déjà subi une forme de violence sexuelle. Elles seraient également plus de 10% à avoir eu des rapports sexuels sous la contrainte.