Emmanuel Macron élu avec 66,06% de voix selon les résultats quasi définitifs

Selon les derniers résultats du ministère de l'Intérieur français, le jeune candidat d'En Marche!, Emmanuel Macron (39), devient le 25e président de la république avec un score de 66,06% des voix.
par
Belga
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L'ancien ministre de l'Economie a remporté le second tour de l'élection présidentielle dimanche en récoltant 66,06% des voix, face à la candidate du Front National, Marine Le Pen, qui en a recueilli 33,94%. Ces derniers chiffres, publiés vers 02h00 lundi par le ministère de l'Intérieur, sont calculés sur base de 99,99% des inscrits.

 

A Paris, le centriste a remporté 90% des suffrages, a annoncé dimanche soir sur Twitter la maire de la capitale Anne Hidalgo. "À Paris, 90% des suffrages pour Emmanuel Macron et seulement 10% pour l'extrême droite. Fière des Parisiens! ", écrit la maire de la capitale française. Dans la soirée, elle s'est félicitée dans un message sur Facebook que "Paris ait contribué à cette victoire sur le nationalisme, la xénophobie, le racisme et l'antisémitisme", en louant l'identité des Parisiens "faite d'ouverture, de cosmopolitisme et de partage".

Suite à son élection Emmanuel Macron a par ailleurs annoncé, sur sa chaîne Youtube, qu'il quittait la présidence de son mouvement En marche! afin d'être "le président de tous les Français".

Abstention ou blanc

Toutefois, entre l'abstention et les votes blancs et nuls, plus d'un Français sur trois a refusé de choisir dimanche entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, selon les estimations des instituts de sondage, un niveau record depuis 1969.

L'abstention, record, représente 25,38% lors du second tour, les votes blancs et nuls sont de l'ordre de 6,37% et 2,24%, soit un peu plus de 4 millions d'électeurs qui se sont déplacés.

Outre cette abstention élevée, les instituts prévoyaient aussi un nombre record de bulletins blancs et nuls qui approcherait les 9% des inscrits. "Cela ferait au total plus d'un Français sur trois qui aurait choisi de ne pas choisir entre les deux candidats. C'est vraiment beaucoup pour une présidentielle", constate auprès de l'AFP Anne Jadot, maître de conférences en science politique à l'université de Lorraine.

 

C'est la première fois depuis 1969 que le taux de participation au second tour est inférieur à celui du premier tour. "La présence de l'extrême droite au second tour n'a pas provoqué de surmobilisation par rapport au premier tour contrairement à ce qui s'était passé en 2002. Il n'y a pas eu d'effet de choc, car sa présence était attendue", souligne Mme Jadot. En 2002, l'abstention avait atteint un niveau record de 28,4% au premier tour. Mais la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour avait ensuite mobilisé massivement les électeurs hostiles au candidat du Front national, provoquant une chute de l'abstention à 20,3%.

A contrario de la tendance nationale, l'abstention a cependant reculé dans les départements et collectivités d'outre-mer, selon les résultats du ministère de l'Intérieur. Autre phénomène, le niveau record de bulletins blancs ou nuls, évalués par les différents instituts à près de 12% des exprimés (contre 6,4% en 1969, précédent record) et 9% des inscrits. Au premier tour, ce taux affichait seulement 2% des inscrits. "Le vote blanc est revendiqué comme de l'abstention civique, cela manifeste un attachement à l'exercice du droit de vote tout en renvoyant dos-à-dos les candidatisé", estime Mme Jadot.