Eliot, le candidat belge de l'Eurovision, vise la finale avec "Wake Up"

Eliot, 18 ans et ancien candidat de The Voice, représentera la Belgique au prochain concours Eurovision de la chanson. Pour défendre nos couleurs, il interprétera le titre « Wake up », un morceau électro-pop composé par Pierre Dumoulin, qui avait déjà travaillé avec Blanche lors de l'édition 2017 du concours.
par
Clement
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Comment êtes-vous arrivé à représenter la Belgique pour l'Eurovision ?

"J'ai commencé à bosser avec Pierre Dumoulin après The Voice. Au début de notre collaboration, on n'avait pas du tout cette idée d'Eurovision. Après, il m'a demandé si ça me tentait d'envoyer ma candidature pour participer, ce qu'on a fait."

Ça se passe comment la candidature ?

"On doit interpréter le morceau que l'on veut chanter à l'Eurovision, donc ici « Wake Up ». Mais il s'agissait d'une version un peu différente. La RTBF a ensuite fait un choix."

La chanson parle de l'urgence de se réveiller pour sauver la planète, c'était un message important à faire passer pour vous ?

"Oui, elle dit que nous, les jeunes, on est là pour réveiller les gens et faire bouger les choses. C'est d'ailleurs marrant parce que l'on a écrit cette chanson avant toute cette histoire de manifestations pour le climat. Et puis tout s'est emboîté donc ça tombe super bien."

Vous avez participé aux jeudis pour le climat ?

"Malheureusement non. Comme je suis toujours en secondaire, j'ai un taux limité d'absence. Si je le dépasse trop, je pourrais recommencer mon année. Mais ça m'embête un peu de dire que je n'y ai pas participé."

À partir de quelle place seriez-vous satisfait ?

"Je vise la finale, c'est sûr à 100%. Maintenant, si je peux viser le top 5 ce serait vraiment super. Et si j'ai l'occasion de ramener le titre à la maison ce serait incroyable. De toute façon, on va se battre à fond avec toute l'équipe pour faire quelque chose de vraiment chouette."

Être éliminé en demi-finale serait donc une déception ?

"Je ne sais pas dire si l'on peut parler de déception car cela m'aurait quand même appris énormément. Mais j'espère arriver plus loin."

Il s'est passé quoi entre le moment où vous avez fini The Voice et l'Eurovision ?

"Il y a eu un petit creux entre la fin de The Voice et le début de mon travail avec Pierre. Déjà, j'ai dû étudier pour terminer mon année scolaire. On est ensuite partis en vacances, chacun de son côté. Ce n'est qu'après qu'on a commencé à vraiment travailler. Avant, il y a eu un retour au train-train quotidien."

Vous avez encore des contacts avec des gens de The Voice ?

"Oui, quelques-uns. Surtout avec Paak, avec qui j'ai fait un live. On s'est super bien entendu et on garde contact."

Et avec Slimane ?

"Non pas directement. Je sais qu'il parle avec Leslie, la directrice de l'Eurovision pour la RTBF. Mais il ne m'a pas directement contacté."

C'est une déception ?

"Déçu non. Je pense qu'il a beaucoup de choses à faire. Il est très occupé."

Vous avez retiré quoi de votre aventure à The Voice ?

"Beaucoup plus d'assurance. Que ce soit pour parler aux gens, à la presse, pour gérer mon stress. Cela apporte énormément d'un point de vue personnel et professionnel car The Voice est une sacrée vitrine en Belgique. Après tout, c'est ce qui m'a permis de rencontrer Pierre et toutes les magnifiques personnes qui sont autour de moi pour l'instant."

Quels sont vos projets pour le futur après l'Eurovision ? Vous comptez directement vous lancer dans la musique?

"J'espère que l'Eurovision sera le tremplin qui puisse me permettre d'avoir une carrière par la suite. Maintenant, si ça fait un gros flop et que cela ne fonctionne pas du tout, je ferai des études de musique."

En quoi consiste votre préparation pour le concours ?

"Beaucoup d'entraînements, du coaching vocal. Des coachings par rapport à la presse aussi. Quand il y a une foule qui arrive comme cela en une fois, cela demande de la préparation."

Cela ressemble à la préparation pour The Voice ?

"Non, je sens que c'est un niveau au-dessus. Il y a beaucoup plus de gens qui sont impliqués dans le projet. Parfois, c'est un peu dur de retenir tous les noms et de mettre une étiquette sur chaque personne."

Vous ressentez de la pression d'être scruté partout en Europe et dans le monde ?

"J'essaye de ne pas y penser pour l'instant. Je vais laisser le stress venir petit à petit en espérant que ce soit du bon stress."

Votre famille est fière de votre participation au concours ?

"J'espère qu'ils sont fiers et je veux aussi les rendre fiers. Après, ils me soutiennent à 100%. Ils sont à fond derrière moi, aussi pour me faire garder les pieds sur terre."

Vous en avez besoin ?

"Je ne pense pas en avoir vraiment besoin mais c'est toujours bien d'avoir quelqu'un qui le fait."

Votre vie a changé depuis l'annonce de votre participation ?

"Oui ! Au niveau du regard des gens, de mes professeurs, cela a changé. Quand je marche à l'école ou quoi, j'ai l'étiquette sur le front du « mec de l'Eurovision ». Mais c'est quelque chose de positif."

Vous suiviez les éditions précédentes de l'Eurovision ?

"Je suis un peu gêné de dire ça mais non. Je n'ai pas du tout été baigné là-dedans, mes parents n'étaient pas du tout Eurovision. Mais depuis quelques mois, j'essaye de me rattraper même s'il y a énormément d'éditions différentes vu que cela va être la 64ème. Puis j'essaye de me concentrer davantage sur cette édition-ci. J'ai un peu regardé ce que les autres faisaient."

Vous avez un pays favori ?

"J'aime beaucoup le Danemark. L'artiste a fait une chanson qui respire la joie. Ça a été un réel coup de cœur."

Les trois émissions diffusées en direct

Il s'agit de la 64ème édition du concours Eurovision de la chanson dont le slogan est « Dare to Dream ». C'est la troisième fois qu'Israël est le pays organisateur, après 1979 et 1999. Cette année, ce sont 41 pays qui s'affronteront au « Tel Aviv Convention Center » après le retrait du concours de l'Ukraine. Les demi-finales se tiendront les 14 et 16 mai. Eliot participera à la première demi-finale. S'il se qualifie, il chantera le 18 mai lors de la grande finale. Le concours est suivi par environ 200 millions de personnes à travers le monde, dont 500.000 Belges.

Les trois soirées Eurovision seront suivies en direct par la RTBF qui enverra Jean-Louis Lahaye et Maureen Louys sur place. À l'approche du concours, une nouvelle émission intitulée « Minute Eurovision » verra le jour après le journal télévisé de 19h30. Plusieurs émissions phares de la chaîne, dont un « 7 à la Une », seront également consacrées au concours.