Elections 2018: De Wever maintient le cap à Anvers, Ecolo bouleverse l'échiquier bruxellois
Les partis traditionnels sont en recul et le MR en particulier subit un solide revers dans la Région bruxelloise. En baisse dans les deux Régions, le PS se maintient à la tête des grandes villes, notamment à Bruxelles, Liège et Charleroi, selon des résultats encore partiels. Dans l'opposition à Namur, il y subit une sévère déculottée. Le PTB, lui, réussit à se doter d'un ancrage local.
Le cdH sauve les meubles
Sur la sellette, le président du cdH Benoît Lutgen a conservé sa majorité absolue à Bastogne, l'emportant sur son frère Jean-Pierre, homme d'affaires. Préservant sa présence à la tête de Namur ou dans d'autres villes comme Mouscron. Il perd Perwez, la ville de l'ancien ministre André Antoine. A Bruxelles, le bilan est modeste. Le cdH se retrouve dans l'opposition à Schaerbeek.
Ecolo créé la surprise
Au-delà du travail de terrain à l'échelon local, Ecolo profite de sa présence dans l'opposition à tous les niveaux de pouvoir dans un contexte de renouvellement important de l'électorat et de l'attention grandissante aux thématiques environnementales liées au réchauffement climatique. Les Verts ont également précédé d'autres formations politiques en matière de gouvernance et les partis traditionnels ont probablement été sanctionnés par l'électeur après les affaires Publifin, Samusocial et Kazakhgate.
La coprésidente d'Ecolo Zakia Khattabi a salué la «vague verte» sortie des urnes, appelant à ce que les projets portés par les Verts puissent l'être dans les futurs collèges. En compagnie de DéFI, des discussions devraient s'ouvrir à la Ville de Bruxelles avec le PS, toujours premier. A Ixelles et Watermael-Boitsfort, les écologistes arrivent en tête et entendent bien prendre ou conserver le maïorat.
Le PS limite les dégâts
Cependant, là où il a renouvelé l'offre politique, le PS limite la casse après ces affaires, à l'instar de la ville de Bruxelles où le bourgmestre Philippe Close voit sa liste plébiscitée alors qu'Ecolo profite du recul du MR. Elio Di Rupo s'est félicité de voir le PS rester premier parti francophone. La cheffe de file des socialistes bruxellois Laurette Onkelinx a appelé à mettre en place des coalitions progressistes «là où c'est possible». Sortie première à Molenbeek, Catherine Moureaux a tendu la main au PTB et à Ecolo.
Le MR trinque à Bruxelles
A Bruxelles, le MR risque d'ailleurs de perdre quatre de ses cinq écharpes maïorales dans une Région où la campagne a été marquée par la politique fédérale, et singulièrement la question migratoire. Le président olivier chastel assure toutefois que le résultat de son parti n'est pas lié aux engagements au niveau fédéral. Il a également relativisé la perte du MR en Wallonie même si son parti est dépassé par le PTB dans sa ville de Charleroi et que les réformateurs ont perdu Tournai et Dinant.
En Flandre, la N-VA consolide sa position
En Flandre, au-delà de son pari réussi à Anvers, la N-VA n'a pas réussi celui de s'emparer d'autres grandes villes flamandes, malgré son maintien comme premier parti flamand. En baisse, elle permet au Vlaams Belang de renaître de ses cendres. A l'image de son résultat à Anvers, Groen poursuit une solide percée au détriment du sp.a alors que CD&V et Open Vld perdent des plumes.