Élections 2018. À Bruxelles, la mobilité au cur du scrutin
La vitesse
La vitesse des automobilistes préoccupe bon nombre de résidents des communes bruxelloises, et notamment ceux qui se déplacent à pied. En avril dernier, une proposition Ecolo-Groen visant à limiter la vitesse à 30 km/h sur des voiries communales en Région bruxelloise a été retoquée en commission infrastructure du Parlement bruxellois. Il n'empêche, l'idée est bien là, et les communes étendent les zones 30. Saint-Gilles a décidé d'appliquer ce régime à plusieurs rues résidentielles. Au niveau régional, plus de la moitié du territoire est déjà concerné.
La mesure crispe les automobilistes en transit et Touring, qui la jugent inutile. Les riverains, eux, sont plus souvent satisfaits. Le problème de la vitesse des automobilistes le préoccupe, et en pleine campagne électorale, l'institut Vias a ainsi lancé la campagne jeflasheaussi.be. Elle permet aux citoyens d'indiquer les emplacements où ils souhaitent que des radars soient installés.
Le stationnement
Le stationnement est un autre point problématique sur lesquels les communes bruxelloises ont un rôle à jouer. À Schaerbeek, le MR veut revoir la dimension des oreilles de trottoir pour récréer des places de parking. «Nous avons constaté la perte de quasiment 2.000 places de stationnement en dix ans», déplore la tête de liste libérale, Georges Verzin. Il plaide également pour des parkings dans des immeubles silos qui pourraient, à l'avenir, être transformés en logements. La création de place de parking est en revanche décriée par les écologistes, qui redoutent que ce type de mesure ne fasse que confirmer la place prioritaire de la voiture dans les villes.
Le vélo
Alors que tous les partis s'accordent à dire que «la mobilité doit changer» et font la promotion de la multimodalité, les cyclistes se sentent souvent oubliés des décideurs communaux. «Le vélo offre des avantages indéniables en matière de mobilité, de santé, d'environnement qui dépassent de loin les clivages idéologiques. Son développement doit donc figurer au rang des priorités de toutes les majorités au lendemain des élections», plaide Aurélie Willems, secrétaire générale du Gracq, une association qui fait la promotion du vélo. Et comme c'est souvent l'argument financier qui convainc les décideurs, le Gracq rappelle aux différents décideurs qu'une voiture use la chaussée autant que 9.600 vélos.
La multimodalité
Le problème de la mobilité à Bruxelles est si complexe qu'il ne suffira pas d'une solution unique pour perdre moins de temps dans les transports. Les différents partis appellent à mieux combiner les solutions de mobilité. À Ganshoren, le candidat MR Stéphane Obeid plaide pour une meilleure information de la population de la commune quant aux alternatives à la voiture individuelle. «Il existe de nombreuses solutions pour se déplacer, du vélo à la voiture en passant par le train ou la voiture partagée. Il faut aider tout un chacun à trouver la solution qui est la plus efficace pour son cas», plaide-t-il.