Dossier: Zoom sur les allergies aéroportées

Jour 1: La semaine de l'allergie
par
Janne
Temps de lecture 3 min.

À l'occasion de la semaine de l'allergie, nous allons examiner ce phénomène qui touche de plus en plus de Belges. Aujourd'hui, intéressons-nous au type d'allergènes le plus courant : les allergènes aéroportés, également appelés pneumallergènes.

Un allergène est une substance qui déclenche une réaction allergique. Il existe trois types d'allergènes : les allergènes chimiques (aspirine, nickel, chrome, formol, latex), les trophallergènes (arachides, œuf, lait) et enfin les pneumallergènes ou allergènes aéroportés (acariens, pollens, moisissures, poils d'animaux domestiques).

Aujourd'hui, nous allons nous intéresser à ce dernier type d'allergène. Le pollen, la poussière et les poils d'animaux sont d'ailleurs les déclencheurs d'allergie le plus courants.

Les allergènes d'origine animale

Les animaux à poils qui vivent à l'intérieur des maisons, même de façon occasionnelle, sont potentiellement sensibilisants et déclencheurs d'allergie. Les animaux domestiques comme les chiens ou les chats produisent de minuscules particules atmosphériques appelées les « squames d'animaux ». Les personnes vivant avec des animaux inhalent inévitablement ces poils et ces squames qui sont en suspension dans l'air des pièces. Si les pièces sont peu ventilées ou si le sol est recouvert d'un revêtement qui retient les poils comme la moquette, cela n'arrange pas les choses.

L'allergie aux poils de chat est la plus fréquente. La sensibilisation peut être plus ou moins longue au contact de l'animal. Elle peut se déclencher après plusieurs semaines ou plusieurs mois, mais elle peut aussi se déclencher brutalement lors de l'arrivée d'un deuxième ou troisième chat, alors qu'il n'y avait pas de symptômes auparavant. Les poils et squames de chien sont plus rarement en cause mais les symptômes sont souvent violents. Enfin, les plumes des oiseaux autrefois mis en cause dans les manifestations allergiques sont rarement sensibilisantes.

Les pollens d'arbres

Les pollens d'arbres sont des allergènes saisonniers, ils se retrouvent dans l'air uniquement à certains moments de l'année, essentiellement au printemps. Contrairement aux idées reçues, les pollens ne se trouvent pas uniquement à la campagne. Ils sont également présents dans les villes, même si les arbres et les plantes y sont plus rares. Cette année, en Belgique, la saison pollinique a commencé mi-janvier lorsque l'aulne et le noisetier, dont le pouvoir allergisant est considéré comme « moyen », ont commencé à fleurir. La période de pollinisation s'étend sur une longue période de janvier à septembre, elle est extrêmement variable selon les espèces. Les pollens d'arbres sont responsables d'environ 30 % des cas de rhinites allergiques.

Les allergènes d'intérieur

On pourrait croire que l'air intérieur est moins pollué que l'air extérieur. C'est faux ! L'environnement intérieur est cinq à dix fois plus pollué que l'extérieur. Dans les lieux clos, plusieurs allergènes sont susceptibles de provoquer des réactions allergiques comme les acariens, les poils d'animaux et moisissures. Selon les estimations, les acariens sont responsables entre 30 et 45 % des allergies respiratoires. Ces cousins de la famille des araignées invisibles à l'œil nu affectionnent particulièrement les endroits douillets tels que les couvertures, les moquettes, les tapis, les rideaux et les housses de canapé. Sur les 50 000 espèces d'acariens dans le monde, un peu moins d'une cinquantaine est sensibilisante pour l'homme.

À ces allergènes s'ajoutent les « polluants domestiques » utilisés au quotidien comme le tabac, les produits d'entretien, les désodorisants ou les bougies parfumées. Ces polluants fragilisent les occupants et augmentent le risque d'apparition de symptômes allergiques.