Dossier: Quelles sont les allergies les plus fréquentes ?

Jour 2: La semaine de l'allergie
par
Janne
Temps de lecture 3 min.

Près d'un Belge sur trois souffrirait de réactions allergiques. Pollens, acariens ou poussières de maison, quelles sont les allergies les plus fréquentes ? Quelles sont les tendances en Belgique ? À l'occasion de ce deuxième jour de la semaine de l'allergie, nous allons répondre à ces questions.

En Belgique, les poussières de maison, les acariens, les graminées et le pollen d'arbres sont les déclencheurs d'allergies les plus courants. Les pollens de graminées, communément appelées les herbes, sont souvent pointés du doigt. Il est vrai que l'allergie aux graminées est l'une des plus gênantes car elle s'étend sur une longue période de l'année. De plus, leurs pollens sont présents presque partout, à la campagne comme en ville. Le seul endroit pour être tranquille est en bord de mer, à condition que le vent vienne du large. Mais

Les allergies aux pollens d'arbres type bouleaux, frênes, cyprès... sont également très fréquentes. Ces pollens sont responsables de ce qu'on appelle la rhinite allergique saisonnière, le fameux « rhume des foins ». Pendant les forts pics polliniques saisonniers, en pleine saison, les pollens voyagent sur des dizaines de kilomètres et déclenchent des réactions allergiques à un nombre de plus en plus important de Belges, aussi bien dans les villages que dans les grandes villes. Leur présence dans l'air est plus importante lors des jours chauds, ensoleillés et venteux. Lorsqu'il pleut, le nombre de grains de pollen par m³ diminue.

Un réseau de surveillance en Belgique

En Belgique, les allergies d'inhalation se développent de plus en plus, en particulier celle au pollen des arbres. Dans le but de fournir aux médecins et aux personnes allergiques une information rapide concernant la présence de ces allergènes dans l'air, le réseau de surveillance des pollens et des spores fongiques a été créé en 1974. Ce réseau comprend cinq stations de surveillance réparties aux quatre coins du pays. L'une se trouve à Bruxelles, deux en Wallonie (Marche-en-Famenne et Tournai) et deux en Flandre (Le Coq et Genk). Les données récoltées par ces stations sont publiées une fois par semaine sur le site Airallergy.be avec des informations précises, notamment le nombre de grains de pollen par m³ mesurés dans l'air. AirAllergy propose également un calendrier pollinique et fongique. Une dizaine d'arbres sont recensés avec leur pouvoir allergisant ainsi que les mois où leur pollen se trouve dans l'air.

Mais nous l'avons vu hier, il n'y a pas que les allergies dues aux graminées et aux pollens. Même à l'intérieur des maisons et des appartements, nous ne sommes pas à l'abri de déclencheurs. Ainsi, environ 30 % des allergies respiratoires impliqueraient des acariens. Enfin, parmi les animaux à poils qui vivent à l'intérieur des maisons, le chat est le champion toutes catégories. L'allergie aux poils de chat est la plus fréquente, loin devant l'allergie aux poils de chien et des rongeurs.

Un « gène de l'allergie » ?

Certaines allergies ne sont pas héréditaires, c'est notamment le cas de l'allergie aux piqûres de guêpes et aux médicaments. Par contre, s'il n'y a pas de « gène de l'allergie », il existe bien une prédisposition génétique, l'atopie. Selon des recherches, si des parents souffrent tous les deux d'une allergie respiratoire, leur enfant a 60 % de risque d'être lui-même allergique. Si un seul parent est atteint d'une allergie, cette probabilité tombe à 30 %. Concernant les jumeaux monozygotes, les chiffres sont encore plus flagrants : si l'un des deux souffre d'une allergie, il y a 90 % de chances que l'autre en souffre également.