Découverte MiNT : Zappeur Palace "Ce sera la musique, quoi qu'il arrive !"

C'est l'histoire d'un groupe de copains de classe qui font de la musique ensemble à Nivelles depuis bientôt dix ans. Parce qu'ils ont cru à leur bonne étoile, l'amitié a survécu à la rhéto. Rencontre avec Maxime (la plume).
par
ThomasW
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Il suffisait de les voir sur scène aux Tremplins des Fêtes de Wallonie de septembre 2017 à Namur, qu'ils ont remportés d'une large tête: Nathan, Maxime, Pol et François avaient peut-être bien un avenir, un destin et il se confirme de single en single. Zappeur Palace a assuré une tournée des centres culturels ces derniers mois. Les scènes devraient rapidement se multiplier cet été: le travail commence à payer.

Joli succès pour ‘Arrache la page'! J'imagine que l'EP n'est plus très loin…

«Non, plus très loin. Depuis septembre 2017, tout s'est un peu accéléré. On est rapidement entré en studio pour terminer 'Overdose', 'Sarcophage' et, l'été dernier, on a pour la première fois fait une véritable résidence de 4 jours. 4 jours où nous avons enregistré 4 titres, dont 'Arrache la page', qui vient de sortir.»

Vous travaillez de concert avec le groupe Delta: que viennent-ils apporter à votre musique? De la rigueur, une couleur?

«Benoît et Julien bossent en effet avec nous depuis que les choses sont devenues un peu plus professionnelles et c'est fantastique. Pour 'Arrache la page', nous avions déjà une maquette enregistrée, mais Benoît a joué un rôle déterminant d'arrangeur. Ce titre était rock, il est devenu plus mainstream. Et grâce à ça, on passe à la radio à des heures de grande écoute. Avec une couleur plus définie à présent. Je dirais, s'il fallait la décrire: pop, rock et francophone à la fois.»

Je me suis laissé dire que tu signes les textes des chansons. Et il faut avouer que tu fais déjà preuve à 22 ans d'un talent d'écriture certain. Il ne s'exprime qu'en musique?

«Oui, en fait, je n'y ai jamais vraiment pensé, mais je ne pense pas avoir le talent d'un romancier. Le souffle de mon écriture est court. Je me sens plus à l'aise dans l'écriture de chansons.»

Espérons que tu ne sois jamais vraiment heureux en amour, pour écrire aussi bien sur les sentiments…

«Mais non, tout va bien pour l'instant à ce niveau-là! En fait, je ne parle pas forcément de moi dans mes chansons. Parfois, c'est l'histoire des autres qui me touche. Je suis comme une éponge quand j'écris. Il ne faut pas y voir des choses forcément personnelles. Enfin, pas toujours.»

Et le collectif, comment il survit à cette séparation d'après la rhéto?

«Assez bien, finalement. C'était une crainte, mais on a mis les choses en place pour continuer à évoluer. Comme on se voit moins souvent et que nous ne sommes plus forcément aussi proches d'un point de vue géographique, on a créé un groupe privé sur Facebook. C'est comme ça qu'on échange désormais. On continue de partager.»

Esprit de groupe, donc, encore et toujours?

«Oui, on a toujours voulu ça, ne pas avoir de chef, de leader. Pour l'instant, j'écris, mais je ne dirige rien. Et j'aime beaucoup cette vitesse de croisière dans laquelle nous nous sommes installés après le collège. Tous, nous mettons toutes les chances de notre côté, en faisant des études, en bossant. Mais tous nous avons un cap, un objectif commun. Le plan B, c'est aussi la musique. Je parle pour moi, mais pour Nathan, je sais que c'est pareil. De toute façon, ce sera la musique, quoi qu'il arrive.»

La découverte musicale, du lundi au jeudi à 10h30 et 18h30 sur MiNT.

Cédric Godart