Déconfinement de l'horeca : les chiffres actuels peuvent-ils le permettre ?

Après le premier confinement, les bars et restaurants belges avaient rouvert leurs portes début juin. Quelle était la situation épidémiologique d'alors ? Et comparativement, les chiffres actuels pourraient-ils permettre d'envisager une réouverture en mars?  
par
oriane.renette
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Un nouveau comité de concertation est prévu ce vendredi 26 février et, déjà, des revendications viennent de toutes parts : horeca, culture, sport, jeunesse… Tous les secteurs rêvent de déconfinement. Pourtant, le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke (sp.a) a été très clair : il ne faut pas s'attendre à de nouveaux assouplissements cette semaine.

Il faut dire que la propagation des variants rend les experts peu optimistes quant à une décantation rapide de la situation dans notre pays. En outre, tous les indicateurs de l'épidémie stagnent depuis des semaines, avec près de 2.000 contaminations et 120 hospitalisations quotidiennes.  

Pour rappel, le seuil fixé par les autorités pour envisager de nouveaux assouplissements était de  repasser sous les 75 admissions à l'hôpital par jour et sous un taux de positivité de 3%.

Des indicateurs 2 à 4 fois plus élevés

Dans ce contexte, quand pourra-t-on envisager une reprise de l'horeca ? Afin d'apporter des éléments de réponse à cette question, le Soir a comparé la situation actuelle à celle du 3 juin, date à laquelle le Conseil national de Sécurité avait acté la réouverture de l'horeca et la reprise du sport amateur.

Il apparaît que tous les indicateurs hospitaliers sont deux (nombre de lits occupés) à quatre (nombre d'admissions quotidiennes) fois plus élevés aujourd'hui qu'au mois de juin dernier.

Pire encore, souligne le quotidien, toutes les tendances étaient à la baisse le 3 juin dernier, aux environs de -30% par semaine. Or, ces derniers jours, tous les indicateurs ont plutôt tendance à stagner.

Quant au taux de positivité, second élément à prendre en compte, il est aujourd'hui en hausse. Il atteint ce lundi les 6%, soit le double de l'objectif fixé par les autorités.  

Autrement dit, la situation épidémiologique est nettement moins favorable aujourd'hui qu'en juin dernier, et nous ne sommes pas près d'atteindre les chiffres qui avaient alors permis la réouverture de l'horeca. Conclusion : l'évolution actuelle des indicateurs est loin d'envoyer un signal positif aux experts du RAG, qui estiment la situation encore trop incertaine pour envisager pareil assouplissement.

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