De Wever et De Block s'écharpent sur les quotas de migrants

Selon Bart De Wever (N-VA), la limitation du nombre de demandes d'asile journalières peut être maintenue, même si le Conseil d'Etat a suspendu la mesure prise par Theo Francken. Mais la nouvelle ministre à l'Asile et à la Migration Maggie De Block (Open Vld) conteste ses dires.
par
Camille
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Bart De Wever a fait part de son mécontentement face à la politique menée par Mme De Block qui a récemment repris le portefeuille de M. Francken à la suite du retrait de la N-VA du gouvernement. "Nous allons vers 200 demandes par journée, principalement des gens de la bande de Gaza. Et ce ne sont pas des réfugiés de guerre, c'est du trafic humain pur", a lancé l'homme fort de la N-VA. Il estime que les Palestiniens sont placés dans des avions pour l'Amérique du Sud et volent ensuite jusqu'en Belgique.

"Je ne veux pas que des gens passent le réveillon de Noël dans la rue, et encore moins des familles avec enfants. Ce n'est pas parce que nous leur donnons un lit chaud, que nous leur donnons aussi des papiers. Toutes les demandes feront l'objet d'une enquête approfondie et ceux qui n'ont pas le droit d'asile devront quitter le pays, de manière forcée si nécessaire", a rétorqué Maggie De Block.

Etat de droit

La ministre a également reprécisé que la mesure de quota n'était pas légale. "Le Conseil d'Etat a été clair. On ne peut pas imposer de quota. Nous vivons dans un Etat de droit, un ministre doit respecter la loi et cela vaut tout autant pour un bourgmestre et président de parti", a-t-elle encore répondu. "En 2012, j'ai été l'architecte de procédures d'asile plus strictes et plus rapides qui valent encore aujourd'hui. Je vais encore évidemment les observer. Mais jusqu'à ce que la décision quant à une demande d'asile soit prise, les gens ont droit à un accueil décent."

Maggie De Block a encore répété qu'elle avait demandé un avis au Commissariat général pour les réfugiés et apatrides sur le statut de réfugié des Palestiniens de Gaza. Elle prendra une décision sur cette base. La ministre avait déjà émis l'idée de réexaminer les dossiers des réfugiés déjà reconnus de cette région et d'éventuellement les renvoyer. Une solution impossible, selon Bart De Wever. "Israël ne les ramènera pas."