De Block aurait ignoré les mises en garde des experts au début de la crise

Il y a un peu plus d'un an, le coronavirus prenait de l'ampleur en Chine, avant de débarquer dans nos vies. Une enquête du Nieuwsblad révèle que les experts avaient mis en garde le cabinet de Maggie De Block, alors ministre de la Santé, sans qu'ils en prennent compte, et ce à plusieurs reprises.
par
sebastien.paulus
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Faut-il encore rappeler le cours de l'année 2020, durant laquelle le coronavirus a pris une proportion toujours plus importante dans nos vies? En mars dernier, la Belgique observait d'un œil étonné les mesures de confinement instaurées en Chine, où le virus faisait rage, avant de voir quelques semaines plus tard ces mêmes règles imposées chez nous.

Prises à la mi-mars, ces dispositions avaient toutefois étaient préconisées par les experts dès la fin du mois de février. Toutefois, la ministre Maggie De Block aurait ignoré à plusieurs reprises ces recommandations, voulant rassurer la population quant à la capacité de la Belgique à faire face.

Un rapport clair

Ainsi, le 22 février, un rapport du Comité scientifique témoigne de l'inquiétude de nos experts, avec Steven Van Gucht à la manœuvre. Ce sont quelques 23 points d'interrogation et cinq points d'exclamation qui sont communiqués au cabinet de la ministre de la Santé. Malgré cela, De Block se veut rassurante dans les colonnes du Tijd deux jours plus tard, expliquant que le virus n'est pas si agressif que ça et qu'il s'agit d'une grippe ordinaire.

Les notes se sont multipliées, mais rien n'y a fait. "J'ai été troublée par les annonces de la ministre lorsqu'elle a dit à la télévision : nous sommes prêts à affronter le virus », avait d'ailleurs déclaré Erika Vlieghe lors de la Commission parlementaire spéciale Covid. « Nous n'étions pas du tout prêts ».

En effet, les experts souhaitaient organiser "un plan préparatoire pour augmenter la capacité des hôpitaux" dès le 25 février 2020. Les premières tensions seraient alors apparues entre politiques et experts. C'est le 10 mars suivant que la Première ministre décidait de prendre les choses en main, avec les suites que l'on connaît...