Crise gouvernementale : Charles Michel annonce la démission de son gouvernement

Le Premier ministre a annoncé devant les députés qu'il prenaient acte de la motion de défiance qui avait été déposée un peu plus tôt. Il se rend immédiatement chez le Roi pour lui présenter sa démission.
par
Camille
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Le Premier ministre Charles Michel a plaidé hier devant les députés pour former une «coalition des bonnes volontés» afin de poursuivre le travail politique jusqu'aux élections du 26 mai. Il a proposé une «feuille de route» reposant sur trois chantiers: le pouvoir d'achat, la sécurité et le climat.

L'opposition ne l'a pas entendu de cette oreille. En fin de journée, PS et sp.a ont déposé une motion de méfiance, cosignée par Ecolo. Charles Michel a donc décidé de reprendre la parole au retour d'une suspension de séance. «Mon appel n'a pas convaincu. Il n'a pas été entendu. Je prends la décision de présenter ma démission et je me rends chez le roi immédiatement», a-t-il lancé. Il a été applaudi par les trois partis de sa majorité Orange-bleue.

Le Premier ministre s'est alors mis en route pour Laeken. Il est toutefois difficile de savoir quelle suite réservera le Roi à cette démission. Le plus probable qu'il la tienne en suspens, et lance un tour de consultations. Il verra alors ce qui est possible en fonction des souhaits des uns et des autres.

L'hypothèse des affaires courantes

Au vu de la répartition des sièges à la Chambre, il semble impossible que le Roi parvienne à trouver une autre majorité pour gouverner le pays. Il sera donc possible soit de maintenir le gouvernement Michel en affaires courantes jusqu'au 26 mai, soit de convoquer des élections anticipées qui devront se tenir d'ici là.

Dans l'après-midi, l'opposition avait tiré un bilan sans concession de l'action de la «Suédoise» et des propositions de Charles Michel suite à la décision de la N-VA de quitter le gouvernement. «Demandez-nous la confiance sur la base d'un vrai programme de relance. L'heure n'est pas à l'orgueil, l'heure est à la lucidité, sans quoi vous n'aurez ni confiance, ni soutien», avait souligné le chef de groupe PS, Ahmed Laaouej. «Si vous ne clarifiez pas, nous devrons voter la méfiance et ce sera les affaires courantes», avait pour sa part averti le chef de groupe Ecolo, Georges Gilkinet.