Compromis en vue entre l'UE et la Grèce

Le vice-président de la Commission européenne estime qu'un compromis entre la Grèce et ses créanciers sera trouvé début 2017. De nouvelles tensions sont apparues récemment au sujet des aides sociales décidées par Athènes.
par
Camille
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«Nous pensons qu'avec une attitude constructive de toutes les parties, un accord au niveau technique sera trouvé les mois prochains et que le deuxième examen du plan grec sera conclu début 2017», souligne Valdis Dombrovskis au quotidien grec Kathimerini.

Les aides sociales annoncées il y a dix jours par le Premier ministre grec Alexis Tsipras, comprenant une augmentation forfaitaire des petites retraites et le report de la hausse de la TVA sur les îles de la mer Egée touchées par la crise migratoire, ont de nouveau tendu les relations entre Athènes et ses créanciers la semaine dernière. La vive réaction en Allemagne, incarnant la discipline budgétaire, a même poussé un porte-parole du président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem à annoncer «la suspension» des mesures décidées récemment par les créanciers de la Grèce pour une légère réduction de sa dette.

Mais le bras de fer a cette fois révélé les divergences au sein de la zone euro sur la poursuite de l'austérité, la France appelant de son côté à traiter la Grèce «dignement» et à ne pas lui demander d'efforts supplémentaires. Les aides sociales annoncées par M. Tsipras «ne devraient pas changer de façon significative les objectifs budgétaires d'Athènes en 2017 et 2018», ont également estimé jeudi trois institutions représentant les créanciers européens: la Banque centrale européenne (BCE), le Mécanisme européen de Stabilité (MES) et la Commission européenne.

Athènes a décidé de consacrer aux plus démunis une partie de l'excédent primaire dégagé cette année, car le résultat dépassait les obligations de la Grèce vis-à-vis de ses créanciers.