Combat des chefs à l'ombre d'un pont à Tournai

À Tournai, ce sera également l'heure d'un duel au sommet avec pourtant un seul et même bilan à défendre.
par
Pierre
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En 2012, c'est le PS de Rudy Demotte, alors transfuge de Flobecq, qui l'avait emporté avec 42,19% des voix. Mais c'est la MR Marie-Christine Marghem qui avait gagné la bataille des voix de préférences en en obtenant 400 de plus que son adversaire socialiste (7.911 contre 7.461).

Au final, Demotte devenait bourgmestre mais empêché depuis sa nomination à la ministre-présidence de la Fédération Wallonie-Bruxelles, tandis que Marie-Christine Marghem était intronisée première échevine, mais empêchée également deux ans plus tard après être devenue ministre de l'Énergie au gouvernement fédéral.

À qui la main?

Malgré une coalition basée sur une large majorité, ce ne fut pas pour autant l'amour fou entre les deux partis à la tête de la cité aux Cinq clochers. Au PS, l'objectif est très clair: rester leader en profitant de la popularité du bourgmestre faisant-fonction Paul-Olivier Delannois (qui risque d'ailleurs de faire de l'ombre à sa tête de liste). Tandis qu'au MR, le slogan est clair: "Prenons la main!" avec pour ambition d'être le premier parti de la ville même s'il reste de la marge.

Mais la bataille pourrait être à fleuret moucheté puisque PS et MR pourrait être tenté de continuer à diriger la ville ensemble jusqu'en 2024, d'autant que le cdH – qui se présente cette année sous la bannière ‘Ensemble'- avait connu une bonne déconvenue en 2012.

Si les enjeux sont un peu les mêmes que dans d'autres grandes villes, c'est peut-être la saga du "Pont des Trous" qui pourrait jouer les arbitres. Les Tournaisiens restent très attachés à cet édifice classé pour sa partie historique. Mais sa transformation en «pont McDonald», comme le nomment les pourfendeurs de ce projet, divise profondément la majorité.

Pierre Jacobs