Climat : la bataille des 2°C est presque perdue

Les Nations unies mettent en garde contre les efforts insuffisants pour contenir le réchauffement climatique. Après 2030, il sera trop tard.
par
Camille
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«Les engagements actuels des Etats couvrent à peine un tiers des réductions d'émissions nécessaires, creusant un écart dangereux» annonciateur de grands dérèglements, souligne Erik Solheim, directeur du Programme des Nations unies pour l'Environnement (PNUE). «Gouvernements, secteur privé, société civile doivent combler cet écart catastrophique», prévient l'organisation dans son rapport annuel.

Selon le rapport du PNUE, synthèse des dernières études scientifiques, il faut à la fois «urgemment accélérer les actions à court terme et renforcer l'ambition à long terme». «Tous les pays» sont concernés, notamment du G20 (75% des émissions).

La révision des engagements nationaux, prévue en 2020 par l'Accord de Paris, sera «la dernière occasion» de trouver la bonne trajectoire pour 2030: sinon, «il est extrêmement improbable» que le monde reste sous 2°C et a fortiori 1,5°C de réchauffement par rapport à la Révolution industrielle. Les engagements de réduction d'émissions à horizon 2025 ou 2030 présentés volontairement par les Etats à la COP21, devraient faire monter le mercure de plus de 3°C.