Charles Michel fait marche arrière sur la collaboration avec le Soudan

Le gouvernement réagit après l'annonce que plusieurs migrants soudanais expulsés de Belgique ont subi des tortures à leur retour.
par
Camille
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«Jusqu'à la fin du mois de janvier, il n'y aura pas de rapatriement vers le Soudan en attendant la fin de l'enquête», a affirmé mercredi Charles Michel sur le plateau d'A Votre d'Avis. «Je veux que la clarté soit faite sur cette situation. On ne peut pas accepter qu'il y ait la moindre ambiguïté», a-t-il déclaré, faisant référence aux témoignages affirmant que des Soudanais qui ont été renvoyés ces derniers mois depuis la Belgique ont été maltraités et enfermés à leur retour au pays. Tous avaient rencontré précédemment l'équipe d'identification invitée par Theo Francken.

Tout en soulignant que ces informations avaient été diffusées par voie de presse et que le gouvernement n'avait «pas reçu de plaintes officielles», Charles Michel a indiqué avoir immédiatement demandé qu'une enquête soit ouverte. D'ici la fin de cette enquête, à laquelle l'Organisation international pour les migrations (OIM) collaborera, il n'y aura aucun rapatriement vers le Soudan.

Une "faute" selon Amnesty

Philippe Hensmans, directeur d'Amnesty International, a estimé que la Belgique avait «fait une énorme faute» en faisant venir des «services secrets, sans interprète». Les autorités belges n'ont, selon lui, pas tenu compte du principe de précaution lors de la mission d'identification.