Caroline Désir défend sa réforme: "De longues vacances sont génératrices d'inégalités scolaires"
C'est désormais officiel. La Fédération Wallonie-Bruxelles a validé la réforme des congés scolaires ce mercredi. Ils seront modifiés à partir de l'année scolaire 2022-2023, sur la base de sept semaines de cours suivies de deux semaines de congé. L'aboutissement d'un projet bien entamé lors de la précédente législature et concrétisé par la ministre francophone de l'Education Caroline Désir. "Je suis heureuse que l'on puisse adopter de nouveaux rythmes scolaires qui tiennent mieux compte du bien-être des enfants", se réjouit-elle d'emblée dans les colonnes des journaux Sudpresse.
D'après la ministre, les "rythmes scolaires ont toujours été pensés par les adultes et pour les adultes". Notamment en ce qui concerne les vacances d'été, qui peuvent avoir un impact négatif sur les enfants. Raison pour laquelle cette période devait être modifiée. "Ce qui est embêtant en juillet-août, c'est que certains élèves, qui avaient atteint un niveau en juin, le perdent durant ce break d'été, et doivent le rattraper en septembre ! De longues vacances d'été sont donc génératrices d'inégalités scolaires", poursuit-elle.
Pas d'uniformité belge
Caroline Désir l'assure également, cette réforme ne va générer "aucune augmentation, ni aucune réduction du nombre de jours de prestations du personnel".
Reste la question de l'uniformisation de l'enseignement dans notre pays. L'enseignement étant une compétence communautaire, la Fédération Wallonie-Bruxelles semble destinée à faire cavalier seul dans ce projet. "Je sais que le sujet vit en Flandre, mais à ce jour, cette réforme ne fait pas partie des objectifs de leur gouvernement. Il y a donc de fortes chances pour nous d'avancer seuls mais je resterai toujours prête au dialogue et à la coordination de nos efforts", conclut la ministre.