Bruxelles défend sa "taxe sur la danse"

La Ville de Bruxelles n'est pas la seule à solliciter une "taxe sur la danse". Suite à la polémique suscitée par une amende imposée à un bar bruxellois, la municipalité avance ses arguments.
par
Nicolas
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Bruxelles n'a pas élaboré de nouvelle taxe pour chaque personne qui danse dans un établissement du centre-ville, mais en demande une conformément à un règlement-taxe qui existe depuis les années '50. Elle est d'ailleurs loin d'être la seule à solliciter une telle redevance. Huy, Seraing, Aubange, Verviers, Saint-Josse ou Saint-Gilles appliquent des dispositions comparables, a indiqué mardi l'échevin des Finances de la Ville de Bruxelles Philippe Close (PS).

Taxe sur les «parties de danse habituelles»

Celui-ci réagissait à la diffusion sur certains sites d'information et sur les réseaux sociaux d'une information selon laquelle la Ville de Bruxelles aurait activé un texte de 2014 visant à taxer chaque personne qui danse dans un établissement. Le gestionnaire du «Bonnefooi», lieu festif du centre de la capitale, vient de se voir réclamer 40 centimes par personne «assistant ou participant» à une partie de danse.

Selon l'échevin des Finances de la Ville, cette taxe porte non pas sur la danse mais bien sur les «parties de danse habituelles». Ce règlement de taxe date des années '50. 2014 est l'année où le texte a été re-signé pour la période donnée.

Actuellement 38 établissements accueillant des parties de danse paient déjà cette taxe sur le territoire de la Ville de Bruxelles, ce qui représente en moyenne pour un établissement 160 euros par mois.

Plus il y a du monde, plus on paye

Le critère retenu est celui de l'affluence plutôt que celui de la superficie, car de nombreuses salles bruxelloises sont grandes mais pas forcément fréquentées.

Toujours selon Philippe Close, le Bonnefooi, qui est «plus qu'un simple café», n'a jamais pris la peine de payer cette taxe. «Les inspecteurs de l'administration fiscale communale qui passent tous les mois dans la rue des Pierres ont constaté qu'il y avait des personnes dansant dans l'établissement. Ils ont donc appliqué le règlement, ce qui est la loi».

«J'espère avoir clarifié cette polémique qui n'en est pas une», a-t-il dit, invitant l'établissement «à se mettre en ordre au niveau fiscal».