Brexit: "Les Britanniques doivent être réalistes" selon Charles Michel

Le Premier ministre Charles Michel a invité mercredi les Britanniques au réalisme dans leur volonté de renégocier leurs conditions de sortie de l'Union européenne, après le vote survenu mardi soir au Parlement britannique. Tout changement à la solution (le backstop) de la question frontalière entre les deux Irlandes n'est pas envisageable, selon lui.
par
Laura
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"Le backstop n'est pas une question théorique, mais bien un point important pour la défense des intérêts sociaux et économiques de l'Union européenne", a commenté M. Michel.

Pas de rediscussion

Le Parlement britannique a approuvé mardi soir deux amendements au projet d'accord pour la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne négocié par Theresa May avec les Vingt-sept. L'un de ces amendements demande à Mme May de retourner à la table des négociations pour renégocier la question du backstop irlandais, qui doit éviter la restauration d'une frontière "dure" entre les deux Irlandes en cas d'absence de nouvel accord commercial entre l'UE et la Grande-Bretagne.

Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a toutefois déjà fait savoir qu'il n'était pas possible de rediscuter le compromis atteint le mois dernier. Une position ralliée par le Premier ministre Charles Michel.

"Plus réalistes"

"Les Britanniques doivent être réalistes. Nous avons négocié un accord, et c'est un bon accord, le meilleur accord possible. Je n'ai pas l'impression qu'il soit réaliste de croire que les vingt-sept autres Etats membres vont cesser de défendre les intérêts économiques et sociaux de l'Europe dans les semaines à venir", a-t-il déclaré en marge d'une commémoration de l'Holocauste, mercredi après-midi, au Parlement européen.

Pour le Premier ministre, le balle est à présent dans le camp britannique. "Les Vingt-sept autres Etats membres sont d'accord entre eux et sont tous sur la même ligne. Nous pensons que c'est aux Britanniques de faire un choix". M. Michel a de plus en plus l'impression que le Brexit sans accord sera "inévitable" en raison des "choix britanniques posés ces derniers mois et années". "Je le déplore. J'espère toutefois que le Parlement britannique deviendra en fin de compte, avant la fin mars donc, plus réaliste. Entre-temps, nous avons décidé d'accélérer les préparatifs d'une sortie sans accord, tant au niveau belge qu'européen".