Brancusi en ambassadeur de la Roumanie

La 27e édition du festival international d'arts Europalia célèbre, jusqu'au 2 février 2020, le patrimoine culturel encore trop méconnu de Roumanie, avec notamment une magnifique exposition Brancusi qui a ouvert hier à Bozar.
par
Pierre
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La Roumanie a à peine terminé sa présidence du Conseil de l'Union européenne fin juin qu'elle revient aujourd'hui sur le devant de la scène en Belgique, en tant que pays invité du festival Europalia, qui fête ses 50 ans cette année.

"Auprès du grand public, la Roumanie est un amalgame de Dracula, Ceausescu, de folklore et, depuis quelques années, d'un cinéma fort. Une image bien incomplète", décrit Dirk Vermaelen, directeur artistique d'Europalia. Le festival entend donc casser les préjugés mais surtout offrir un aperçu de toutes les richesses culturelles du pays.

L'un des événements majeurs, qui signe d'ailleurs son coup d'envoi, est l'exposition Constantin Brancusi, l'un des pères de la sculpture moderne, à Bozar jusqu'au 12 janvier 2020.

Elle offre entre autres "un riche dialogue avec Rodin", a souligné Doïna Lemny, commissaire de l'exposition. Les organisateurs n'ont d'ailleurs pas lésiné que les chef-d'œuvres de l'artistes puisque qu'on peut y admirer ses célèbres "Muse endormie", "Leda" ou encore "The Kiss".

Ce précurseur de l'art moderne en sculpture n'avait jamais fait l'objet d'une exposition monographique en Belgique. Outre ses œuvres, on peut également y découvrir sa production photographique mais aussi les relations qu'il entretenait avec ses amis artistes tels que Modigliani, Duchamp, Léger ou encore Man Ray.

Sur le plan des arts de la scène, "Mothers of steel" au Kaaitheater, sur la situation des femmes, et "Rhinocéros" du grand Eugène Ionesco au Théâtre de Liège constitueront sans aucun doute d'autres temps forts de ce festival Europalian riche d'une centaine d'événements artistiques sur tout le territoire.