Batibouw : Les habitations basse énergie en progression

par
ThomasW
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Celui qui construit ou fait des transformations aide les (futurs) habitants à déterminer l'énergie qu'ils consommeront. Il existe aujourd'hui différents moyens de construire des maisons économes, mais quelle est la différence entre une habitation basse énergie, passive et zéro-énergie ? Le point sur ces variétés.

Basse énergie

Une maison est dite basse énergie lorsque sa consommation énergétique annuelle ne dépasse pas les 30 kWh/m². Isoler un peu plus votre habitation ne suffit pas. La maison doit être compacte, bien isolée et étanche à l'air. Ensuite, vous devez tenir compte de l'orientation du soleil et les châssis doivent y être adaptés. Toutes les maisons basse énergie ne sont pas les mêmes, c'est pourquoi il est difficile de déterminer quand exactement vous pourrez en tirer profit. L'habitation consomme environ 50 à 60% moins d'énergie qu'une maison traditionnelle, d'où un temps de récupération variant entre 15 et 20 ans.

Maison passive

Une maison passive va une étape plus loin que la maison basse énergie. Elle consomme encore moins d'énergie: maximum 15 kWh/m² par an et doit être suffisamment étanche à l'air. Ce qui signifie que l'habitation doit avoir un bon climat intérieur, aussi bien en été qu'en hiver, sans devoir faire appel aux systèmes de refroidissement et réchauffement traditionnels. L'airco ou le chauffage au mazout sont superflus. Etalé sur une période de remboursement de 20 à 30 ans, le prix d'une maison passive serait d'environ 10% plus élevé qu'une maison traditionnelle.

Habitation quasi neutre en énergie

Les habitations quasi neutres en énergie (QNE) seront la norme en Europe d'ici 2021. Ce qu'il y a de particulier avec ces maisons, c'est qu'elles puisent l'énergie nécessaire dans des sources d'énergie renouvelables, comme l'énergie solaire, la biomasse et les pompes à chaleur. En Flandre, la consommation d'énergie ne peut dépasser les 70 kWh/m2 par an. En Wallonie et à Bruxelles, les règles sont différentes. A la construction d'une maison QNE, on tient compte des principes d'une maison basse énergie, tout en accordant plus d'attention à l'énergie renouvelable. Certains architectes prétendent que les habitations QNE ne coûtent pas forcément plus cher qu'une habitation classique. Selon l'Agence flamande de l'Energie (VEA), ce type d'habitat permet d'économiser jusqu'à 10.000 €, sans compter une facture énergétique moins élevée.

Zéro énergie

Une habitation zéro énergie signifie littéralement que la maison n'a pas besoin de source d'énergie. En pratique, cela n'est évidemment pas réalisable. Il s'agit d'une maison passive qui produit sa propre énergie. L'énergie utilisée par les habitants est produite sur place grâce à des techniques renouvelables. Il vous est ainsi possible de laver, cuisiner, chauffer et ventiler gratuitement. Afin de pouvoir déterminer quelles sources doivent être utilisées, les besoins énergétiques des habitants doivent être cartographiés.<EP,1>Construire une maison zéro énergie est évidemment un gros investissement mais d'après certains partisans, il est déjà possible de sortir de ses coûts dès la première année, en tenant compte de tous les subsides et économies.

Maison active

On peut encore aller plus loin. Une habitation zéro énergie peut aussi produire plus d'énergie qu'elle n'en consomme. On parle alors d'une maison active. Le surplus d'énergie est alors transmis au réseau électrique.