Au tribunal pour violences conjugales: « Si je t'avais tuée, je serais déjà sorti de prison »

Après des mois de relation marquée par des scènes de violence conjugale, Ambre a finalement décidé de déposer plainte. C'est dans les bureaux de la police de Manage qu'elle a débarqué en pleine nuit, après une nouvelle soirée sous les coups de son compagnon d'alors, Sébastien.
par
oriane.renette
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C'est dans la nuit du 23 novembre 2019, vers 1h45 du matin, qu'Ambre a passé la porte d'un commissariat. Pour la première fois, elle décide de déposer plainte pour violences conjugales. Ce n'était pas la première fois que son compagnon était violent.  

Quelques mois plus tôt, le 31 août, il avait commencé à la frapper dans la voiture, avant la tirer à l'extérieur par les cheveux et de la passer à tabac. Bilan : nez fracturé, les deux yeux au beurre noir, déformation de la cloison nasale… Après cette scène, la jeune femme écrit à son compagnon qu'elle a cru mourir ce jour-là. Réponse de l'intéressé : « si je t'avais tuée, je serais déjà sorti de prison ».

Après ce terrible épisode, leur relation se poursuit jusqu'en 2020, les violences aussi.

Le dossier au tribunal

Sébastien a comparu cette semaine face au tribunal correctionnel de Charleroi, rapportent les titres de Sudpresse ce week-end. Au total, quatre scènes de violences ont été relevées par le magistrat du parquet. L'avocat de la jeune femme a requis une peine « dissuasive et constructive », à savoir un sursis probatoire avec des conditions à respecter.

La défense a plaidé un sursis probatoire pour la scène du 31 août et l'acquittement pour les autres que son client conteste et pour lesquelles « les certificats médicaux ne sont pas précis », dit-il.

De son côté, l'accusé s'est engagé « à poursuivre un suivi psychologique, une thérapie contre la violence et surtout à éviter tout contact avec la victime », précise Sudinfo.

En cas de violences conjugales, le numéro vert 0800 30 030 est une ligne d'écoute spécialisée, confidentielle et gratuite. Elle n'est pas un service d'urgence (pour les urgences, le 112).

Si vous êtes victime de violences sexuelles ou concerné.e par la problématique, vous trouverez une écoute anonyme, bienveillante, ainsi que du soutien et des réponses à vos questions sur la ligne de SOS Viol (au numéro gratuit 0800/98.100 ou par mail à l'adresse info@sosviol.be).