Antonio Tajani (PPE), nouveau président du Parlement européen

Antonio Tajani (PPE, droite et centre-droit) a été élu président du Parlement européen. Il succède au socialiste allemand Martin Schulz.
par
Nicolas
Temps de lecture 2 min.

Antonio Tajani l'a emporté avec 351 votes contre 282 pour son concurrent Gianni Pittella (S&D, gauche).

Le candidat du PPE, âgé de 63 ans, a vraisemblablement pu bénéficier du report de la plupart des voix des députés libéraux de l'ALDE et des conservateurs de l'ECR.

Malgré un accord conclu entre le PPE et l'ALDE, Antonio Tajani n'est pas parvenu à rassembler une majorité absolue des voix exprimées lors des trois premiers tours. Il s'est donc retrouvé face à M. Pitella lors d'un quatrième round à la majorité simple.

M. Tajani s'est notamment engagé à être un président «neutre, à servir tous les Européens et à se concentrer sur ce qui compte vraiment: la sécurité, la migration et les emplois».

Avec l'élection d'Antonio Tajani, le groupe du PPE est désormais à la tête des trois institutions européennes, avec Donald Tusk au Conseil et Jean-Claude Juncker à la Commission.

De l'armée italienne à Strasbourg

Titulaire d'une licence en droit de l'université romaine de «La Sapienza», Antonio Tajani a été officier dans l'armée de l'air italienne et journaliste avant de se lancer dans l'arène politique.

En 1993, il figure parmi les fondateurs du parti italien Forza Italia, aux côtés du tempétueux Silvio Berlusconi, dont il sera également le porte-parole. Il entre au Parlement européen l'année suivante.

Après trois législatures au sein de l'hémicycle, Antonio Tajani rejoint en 2008 l'exécutif européen de José Manuel Barroso au poste de commissaire aux Transports, avant d'obtenir le portefeuille des Industries et de l'entrepreneuriat en 2010.

Il retrouve ensuite le Parlement européen, dont il devient vice-président en 2014.

Conservateur

En décembre dernier, il avait été choisi par son groupe politique comme candidat pour la présidence de l'assemblée, aux dépens de l'Irlandaise Mairead McGuinness, du Français Alain Lamassoure et du Slovène Alojz Peterle.

Durant les semaines précédant son élection, les opposants de M. Tajani avaient dénoncé ses positions conservatrices sur certains sujets de société et son rôle dans le scandale du dieselgate. Alors qu'il était commissaire européen en juillet 2012, il aurait en effet été informé de certaines manipulations de tests auxquelles il n'aurait pas donné suite.