Agressée par son rendez-vous Tinder, elle finit en garde à vue

Le compte Twitter du cabinet d'avocats "Ruben & Associés" a partagé l'histoire d'une de leurs clientes, agressée par un homme rencontré sur Tinder, qui a porté plainte à la police avant de finir elle-même en garde à vue.
par
Clement
Temps de lecture 3 min.

"Dans la nuit, le cabinet reçoit l'appel d'une femme, désespérée, en pleurs, dans la salle d'attente d'un commissariat d'Ile de France", raconte mardi le compte Twitter du cabinet d'avocats "Ruben & Associés".  Le but de ce premier message? Partager l'histoire d'une femme violentée par son rendez-vous Tinder et dénoncer le comportement de certains policiers.

Dans la nuit, le cabinet reçoit l'appel d'une femme, désesperée, en pleurs, dans la salle d'attente d'un commissariat d'Ile de France.  2/

— Ruben & Associés (@RubenAssocies) 26 juin 2019

"Elle nous informe que ce soir-là, elle est allée dîner chez une personne rencontrée sur internet. Au cours du rendez-vous, elle se rend compte qu'il ne lui plaît pas et elle a rejeté ses avances. Tout aurait dû s'arrêter là", poursuit le cabinet. Sauf que l'homme en question, visiblement frustré d'avoir été rejeté, essaye d'embrasser et de toucher la femme, avant de se montrer violent devant son refus.

Mais celui-ci a quand même tenté de l'embrasser, de la toucher, elle l'a repoussé, il s'est enervé, il l'a frappée, il l'a poussée violemment hors de chez lui, il a claqué la porte sur sa jambe, il la jetée contre un mur en la tenant par la gorge. 4/

— Ruben & Associés (@RubenAssocies) 26 juin 2019

Choquée, elle appelle les forces de l'ordre devant l'habitation de son agresseur pour leur raconter son histoire. Sauf qu'une fois arrivée, la police décide de contrôler son taux d'alcoolémie et lui demande si "elle veut vraiment déposer plainte" car cela risque de lui "gâcher la vie". Finalement, les policiers se sont également rendus au domicile de l'agresseur, avant d'embarquer la femme au commissariat, la faisant passer pour la coupable. Au commissariat, elle n'a pas pu porter plainte et a été menottée à un banc, à moitié dénudée, à cause de son comportement "hystérique" et de ses propos "incohérents"

Une fois au poste, au lieu de prendre sa plainte, d'appeler un médecin, de la considerer comme une victime, tout simplement, on la laisse dans la salle d'attente, on la fait souffler a nouveau considerant qu'elle n'était "pas en état", "pas cohérente", "hystérique". 9/

— Ruben & Associés (@RubenAssocies) 26 juin 2019

Après huit heures de garde à vue, sans eau ni accès aux toilettes, c'est finalement une policière qui, se rendant compte de la situation, l'a laissée partir. Mais le cabinet d'avocats compte bien entamer des poursuites et a promis que la situation "n'allait pas en rester là". "Mais comment c'est possible? Comment on peut appeler la police parce qu'on vient d'être agressée et finir en garde à vue?", se demande le cabinet.

Mais comment c'est possible? Comment on peut appeler la police parce qu'on vient d'être agressée et finir en garde à vue? Comment une situation comme ça peut encore exister? C'est absolument révoltant et nous n'en resteront pas là.  17/17

— Ruben & Associés (@RubenAssocies) 26 juin 2019