Abusée par son compagnon pendant le confinement, elle témoigne

Cela a été un des effets secondaires des différents confinements vécus cette année. Si, selon une étude publiée par Bruxelles Prévention et Sécurité (BPS), le confinement a été un vecteur d'apaisement pour certains couples, il s'est surtout traduit par un triplement des appels sur les lignes d'écoute pour violence conjugale.
par
Clement
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Il est rappelé dans le rapport que la violence conjugale, processus de domination qui se manifeste de manière cyclique et graduelle, n'a pas été créée par le confinement, mais que ce dernier a entraîné une augmentation des épisodes de violence et a démultiplié les difficultés pour les victimes.

Victime d'un compagnon violent, Seren, une Galloise, a décidé de partager son histoire pour mettre un visage sur cette réalité. Comme le rapporte la presse britannique, son ex petit ami Paul lui a craché dessus, arraché des cheveux, l'a battue à plusieurs reprises, avant de carrément la menacer avec une machette. Ce n'est qu'après avoir été amenée à l'hôpital après avoir été violentée contre une clôture qu'elle a osé mettre fin à la relation avec Paul.

Bien que Paul ne puisse plus s'approcher de Seren, les conséquences sur la vie de cette dernière ne sont pas près de s'estomper. "Je ne peux plus faire confiance à un homme", explique-t-elle. "Je vivais dans la peur nuits et jours et à chaque fois que je voulais partir, il me menaçait. J'ai pris des photos et des vidéos car il avait l'habitude de me dire qu'il allait me tuer et cacher mon corps dans un lac".

Selon la presse britannique, un juge a condamné Paul à dix ans de prison, dont quatre avec sursis.

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