60 % des Espagnols estiment que le confinement doit être prolongé de façon stricte

Une majorité des Espagnols approuve le confinement imposé pour lutter contre le nouveau coronavirus et pense qu'il faut le prolonger, selon un sondage publié mardi alors que de petites manifestations anti-gouvernementales se succèdent dans le pays.
par
ThomasW
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Selon cette étude du Centre d'enquêtes sociologiques (CIS), un organisme public, 95% des 3.800 personnes interrogées estiment nécessaire ou très nécessaire le confinement draconien imposé lors de l'apparition de la pandémie, qui a fait plus de 27.700 morts en Espagne.

L'état d'urgence reconduit jusqu'à la fin juin ?

En outre, 60% estiment que ce confinement, qui a commencé à être assoupli dans la plus grande partie de l'Espagne, doit être prolongé de façon stricte tandis que 29% demandent plus de liberté de mouvement. La population n'approuve pas pour autant la politique du gouvernement du socialiste Pedro Sanchez: 46% de l'échantillon disent lui faire confiance, mais 48% disent lui faire peu ou aucune confiance.

Le sondage, réalisé du 4 au 13 mai, est publié alors que le gouvernement va demander mercredi au parlement la reconduction jusqu'à la fin juin de l'état d'urgence, qui justifie le confinement, et que des concerts de casseroles se multiplient à Madrid et dans d'autres villes pour dénoncer sa gestion.

Des manifestations anti-gouvernementales

Des manifestations, comme dans le quartier aisé de Salamanca à Madrid, sont convoquées depuis la semaine dernière sur les réseaux sociaux et appuyées par les partis de droite. Les protestataires, le plus souvent masqués, brandissent le drapeau espagnol et réclament la démission du gouvernement en criant "liberté".

"La gestion de Sanchez est désastreuse et met l'Espagne en danger (...) tout ce qu'il fait, son retard à réagir, et la privation de liberté sont intolérables", a déclaré à l'AFPTV Fernando Lopez, qui a participé à une manifestation lundi soir devant le siège du parti socialiste à Madrid. "Nous exigeons de M. Sanchez qu'il s'en aille, parce qu'il ruine ce pays, je le supplie presque, s'il vous plaît, qu'il s'en aille", s'est écrié un manifestant qui ne s'est présenté que comme Ignacio, refusant de donner son nom de famille, à Séville, dans la région méridionale d'Andalousie.