14 enfants impliqués chaque jour dans un accident de la route sur le chemin de l'école

Il y a dans l'air comme un parfum d'automne qui annonce la rentrée. Dès mardi, les écoliers envahiront les rues et les trottoirs pour gagner leurs établissements scolaires. Un trajet domicile-école qui n'est pas sans danger, rappelle Vias sur la base d'une nouvelle enquête.
par
sebastien.paulus
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Entre 2015 et 2019, plus de 2.500 enfants en moyenne ont été victimes d'un accident de la route chaque année sur le chemin de l'école, soit 14 par jour. «En 2019, ce nombre a baissé de 13% par rapport à 2015 mais proportionnellement, nous n'observons pas d'évolution: près de 4 enfants sur 10 impliqués dans un accident avec tués ou blessés le sont sur le chemin de l'école», relève l'institut spécialisé en sécurité routière.

C'est à 12 ans et 16 ans, chez les garçons en particulier, que le risque se révèle statistiquement plus élevé. «A 12 ans, beaucoup d'enfants commencent à se rendre seuls à l'école et n'ont pas toujours acquis les réflexes adéquats face à certaines situations, d'où la nécessité de les préparer à faire le grand saut (rappeler les règles de base, partir à temps, faire le trajet avec eux, etc). A 16 ans, l'adolescent se tourne parfois vers d'autres modes de transport, comme le scooter, et adopte un comportement plus à risque, y compris vis-à-vis des autres usagers», illustre Vias.

La sortie des cours plus dangereuse

D'après l'enquête, la sortie des classes se révèle plus dangereuse que le début des cours. «On dénombre un tiers de victimes (34%) en plus lors de la sortie des classes qu'au début des cours. Le jeudi et le vendredi soir sont également plus accidentogènes. On y recense 40% de victimes en plus que le lundi matin. La fatigue et l'euphorie de la fin des cours jouent certainement un rôle à cet égard».

Enfin, «en Wallonie, près de 40% des 3-18 ans victimes d'un accident sur le chemin de l'école l'ont été en tant que passagers de voiture, soit 3 fois plus qu'à Bruxelles et en Flandre. A Bruxelles, c'est surtout en tant que piétons (64%) que les enfants sont victimes d'un accident, tandis qu'en Flandre, c'est principalement en tant que cyclistes (51%)», ponctue l'institut.

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