À Bruxelles, les taux de vaccination sont les plus bas dans les communes les plus touchées

Moins de 20% de la population totale a été vaccinée dans les communes de Saint-Josse-ten-Noode, Molenbeek-Saint-Jean, Schaerbeek, Saint-Gilles et Bruxelles-ville. «Ce sont également les communes où le plus grand nombre de tests Covid positifs a été observé», déclare le professeur Dirk Devroey, doyen de la faculté de médecine et de pharmacie de la Vrije Universiteit Brussel (VUB).
par
oriane.renette
Temps de lecture 2 min.

Les chiffres de la vaccination de l'Institut de santé publique Sciensano indiquent que dans un certain nombre de communes bruxelloises telles que Woluwe-Saint-Pierre, Watermael-Boitsfort, Uccle, Auderghem et Woluwe-Saint-Lambert, plus de 32% du nombre total d'habitants ont déjà reçu un premier vaccin, ce qui correspond au taux global de vaccination en Belgique, qui était de 30,8% cette semaine.

«Mais dans l'ensemble de la Région Bruxelles-Capitale, seuls 23,9% des Bruxellois avaient été vaccinés à la 18e semaine», précise le professeur Devroey. «Cela s'explique principalement par le fait que dans un certain nombre de communes telles que Saint-Josse-ten-Noode, Molenbeek-Saint-Jean, Schaerbeek, Saint-Gilles et Bruxelles-ville, moins de 20% de l'ensemble de la population a reçu sa première injection. Ces communes ne parviennent pas non plus à vacciner plus de 70% des personnes âgées de plus de 65 ans.»

Plusieurs explications

Les communes les moins vaccinées ont également enregistré le plus grand nombre de cas positifs l'année dernière. Selon le professeur Devroey, ce faible taux de vaccination peut s'expliquer par plusieurs facteurs. «Il est possible que les habitants de ces communes s'intéressent moins à leur santé. Ils pensent peut-être qu'ils n'ont pas besoin de se faire vacciner s'ils ont déjà eu la maladie, ce qui est évidemment faux. Dans ces communes, les résidents sont également moins susceptibles d'avoir un médecin de famille régulier, qui est pour beaucoup la personne de confiance pour obtenir des informations fiables sur les maladies et la prévention.»

Le professeur Devroey souligne l'importance d'un niveau de vaccination suffisamment élevé dans toutes les communes, faute de quoi il existe un risque d'apparition de foyers locaux susceptibles de propager à nouveau le virus parmi les personnes non vaccinées.

Lire aussi : Une troisième dose du vaccin sera administrée dès le mois de décembre