La loi pandémie passe en première lecture à la Chambre
Le projet de loi doit donner une assise juridique plus solide aux mesures de restriction prises dans le cadre de la crise sanitaire, qui dure depuis plus d'un an. Il a revêtu une importance accrue depuis une ordonnance du tribunal de première instance de Bruxelles, qui a enjoint à l'Etat de donner une base légale à ces mesures.
Le Conseil d'Etat s'est prononcé récemment sur le texte, amenant le gouvernement à faire quelques adaptations. Le parlement a également mené une série d'auditions et remis quelque 600 pages d'avis sur ce texte.
Le projet de loi définitif prévoit que les mesures sanitaires soient «en principe prises par arrêté royal», sauf si l'urgence impose de les prendre par arrêté ministériel. Sauf s'il y a extrême urgence, le gouvernement fédéral devrait aussi se concerter au préalable avec les gouvernements des entités fédérées si les mesures sont de nature à avoir un impact sur des domaines politiques qui relèvent de leurs compétences. Le délai accordé au parlement pour confirmer l'arrêté royal décrétant ou maintenant la situation d'urgence épidémique, a en outre été porté à 15 jours, permettant ainsi un débat parlementaire.
L'opposition a maintenu sa franche hostilité à l'égard de ce texte défendu par la ministre de l'Intérieur, Annelies Verlinden (CD&V). Plusieurs députés ont estimé qu'il s'agissait en fait de consacrer des pouvoirs spéciaux du gouvernement en mettant sur la touche le parlement.