Les organisateurs de "La Boum" se dissocient de ce qu'il adviendra ce samedi

Me Alexis Ewbank, l'avocat du groupe derrière le canular «La Boum» du 1er avril dernier, défend vendredi en fin de journée, à la veille de l'événement «La Boum 2» organisé par un autre collectif, que ses clients n'ont à endosser aucune responsabilité au niveau juridique quant aux incidents qui ont réellement eu lieu le 1er avril, et encore moins pour ceux qui pourraient advenir samedi soir.
par
sebastien.paulus
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En réponse à une convocation de la police, trois des quatre membres du groupe derrière «La Boum» ont été auditionnés de manière individuelle vendredi passé dans le cadre d'une information du parquet, et le dernier en ce début de semaine.

«C'était un poisson d'avril, qui relevait de la liberté d'expression surréaliste à la belge, de la communication artistique», défend Me Ewbank. «Il n'y a pas la moindre trace d'une organisation. (...) Quelques jours avant sa tenue, l'événement a même été postposé sur la page Facebook au 1er avril 2022. C'est tout dire !».

Les personnes derrière «La Boum» veulent juguler toute confusion qui pourrait encore subsister entre leur canular du 1er avril et l'événement «La Boum 2» organisé samedi par le collectif L'Abîme. «D'autres personnes qui sont différemment intentionnées se sont accaparées les éléments de communication, le concept, le logo et le nom pour s'en servir à des fins autres, notamment politiques», continue l'avocat.

Un concept éphémère

«Le fait de s'appeler «La Boum 2» entretient volontairement une confusion. Le message n'est plus dans le ton humoristique de mes clients. On passe du surréalisme au réalisme». Le groupe de «La Boum» n'envisage pas pour le moment de poursuivre le collectif l'Abîme pour son appropriation indue du concept.

Le 1er avril, la première «Boum», considérée alors comme un canular, avait toutefois rassemblé au bois de la Cambre entre 1.500 et 2.000 personnes, selon l'estimation de la police, qui avait dû faire usage de la force pour disperser la foule. Au total, 26 policiers, huit participants et sept chevaux avaient été blessés et plusieurs véhicules de police dégradés. Le collectif L'Abîme a organisé une seconde fête le 2 avril et a repris à son compte le nom «La Boum» pour sa nouvelle fête illégale prévue le 1er mai.