Voici à quoi ressemblerait le «coronapass» belge

Aux quatre coins de l'Europe, les pays réfléchissent à la mise en place d'un pass sanitaire, que ce soit pour accéder aux cinémas, aux restaurants, aux événements ou accueillir les touristes. En Belgique, les experts du Gems se penchent en ce moment sur la question. Ce « coronapass » belge devrait aboutir pour la mi-mai, rapportent ce vendredi les titres de Sudpresse.
par
oriane.renette
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En attendant le passeport vaccinal européen, la plupart des pays de l'UE planchent sur un pass sanitaire national. Chez nous, des discussions sont en cours au niveau du Gems (le groupe d'experts chargé de conseiller les autorités), a indiqué Yves Van Laethem à Sudinfo. « Les discussions avancent. Pour la mi-mai, on devrait avoir quelque chose », a précisé le virologue.

En quoi consisterait ce précieux sésame ?

Fidèle à sa logique, la Belgique n'entend pas réserver ce pass sanitaire aux personnes vaccinées. Pas question de discriminer ceux qui n'ont pas encore eu l'occasion de se faire vacciner, répète-t-on. Outre la vaccination, le « coronapass » tiendrait également compte de l'immunité (acquise après avoir guéri de la Covid et détectée grâce à un test sérologique) ou d'un test PCR négatif datant des dernières 48 ou 72 heures.

Ces informations pourraient se retrouver sur une application.

À quoi donnerait-il accès ?

Devra-t-on présenter ce certificat pour se rendre simplement au café et au restaurant ? Ou sera-t-il réservé aux événements « à foule », comme un festival ou un match de foot ? À l'heure actuelle, la question n'a pas été tranchée par le Gems.

Aux yeux d'Yves Coppieters, ce pass sanitaire représente un excellent moyen de transition. « Ça donne une reprise à moindre risque », précise l'épidémiologiste de l'ULB. « Il n'y a pas besoin d'attendre le seuil de 70% vaccination. Fin mai, toutes les personnes à risques auront reçu la vaccination, chez nous. »

Pas avant juin ?

Néanmoins, la mise en place d'un tel document « annonce un fort débat socio-éthique », souligne un expert du Gems à la Dernière Heure. « Ce n'est pas simple de dire à certains : ‘faites ce que vous voulez' et à d'autres qu'ils doivent continuer à se priver. Il y a des réticences en interne. »

Et d'ajouter : « Mais avant la mi-juin, tant qu'il n'y a pas davantage de gens vaccinés complètement, en deux doses, cela ne pourra pas se concrétiser. »

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