La fermeture des restaurants bruxellois était illégale, selon la justice
Le tribunal avait été saisi en urgence par 52 restaurateurs qui contestaient l'obligation de fermeture. Le tribunal de première instance francophone de Bruxelles a déclaré leur demande recevable et fondée, dans une ordonnance en référé rendue le 30 avril.
Le tribunal estime que la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden (CD&V) n'était pas habilitée à prendre ces mesures, ni à sanctionner pénalement leur non-respect. Il est aussi reproché à l'État belge de ne pas avoir consulté au préalable le Conseil d'État. Le tribunal a conclu, par ailleurs, à la violation par le fédéral du principe de non-discrimination quand il a autorisé le secteur de la restauration collective à garder les cantines ouvertes.
Comme lors d'un jugement précédent estimant que les trois lois sur lesquelles se base le gouvernement pour élaborer des mesures restrictives des droits individuels, dans la lutte contre le coronavirus, ne sont en apparence pas suffisantes, le tribunal accorde 30 jours au gouvernement pour prendre les mesures nécessaires afin faire cesser cette illégalité sous peine d'astreintes pouvant aller jusqu'à 250.000 euros.