La Belgique recevra des doses anticipées du vaccin Pfizer

La Belgique doit aussi avoir droit à une part des 10 millions de doses de vaccin anti-Covid que BioNTech/Pfizer a promis de livrer de manière anticipée à l'Union européenne, a indiqué jeudi soir le Premier ministre Alexander De Croo, au terme d'un Conseil européen.
par
Clement
Temps de lecture 2 min.

Ces doses devaient initialement être livrées à l'UE en novembre, mais la Commission a pu s'entendre la semaine dernière avec le fabricant pour que ce soit le cas avant l'été. Peut-être même dès avril, selon M. De Croo. Les ambassadeurs des États membres doivent maintenant s'accorder sur la répartition de ces 10 millions de doses, qui se fera «dans un esprit de solidarité», selon les conclusions des Vingt-sept.

L'objectif sera notamment de répondre à la demande de l'Autriche et six autres États qui avaient principalement commandé des vaccins AstraZeneca au début de la campagne et n'avaient pas réclamé leur part proportionnelle de vaccins Pfizer.

Leurs campagnes de vaccination ont été plus affectées par les retards d'AstraZeneca et ces pays ont sollicité une modification de la clé de répartition entre États membres, qui tient compte normalement de la population. Mais cette clé a été confirmée ce jeudi soir par les Vingt-sept, à charge pour les experts de trouver une solution technique.

"Respect des chaînes de valeur mondiales"

Près de 50 millions (47,8) millions de doses du vaccin BioNTech/Pfizer ont déjà été livrées aux États membres, dont plus d'un million en Belgique.

La Belgique a aussi adopté une attitude tiède dans les discussions entre chefs d'État et de gouvernement sur le mécanisme de licences d'exportation de vaccins vers les pays hors-UE, que la Commission a proposé de durcir, avec le Royaume-Uni et AstraZeneca en ligne de mire.

«Nous sommes l'un des principaux producteurs de vaccins au monde, nous voulons donc nous assurer que les chaînes de valeur mondiales soient préservées autant que possible», a souligné M. De Croo. Ce concept des chaînes de valeurs apparaît d'ailleurs dans les conclusions du Sommet.

Si la Belgique est d'accord de fournir à la Commission un outil de pression sur les producteurs pour faire respecter les accords, «la discussion avec le Royaume-Uni doit pouvoir être résolue par un bon accord», selon le Premier ministre belge.

Dès lors, il ne faudrait à ses yeux utiliser l'interdiction 'd'exportation de vaccins que «de manière ciblée envers les producteurs qui ne respectent pas les accords convenus, et en dernier ressort. Des interdictions d'exportations non ciblées ne feraient que des perdants, à commencer par les populations», a-t-il insisté.