En temps de covid, les travailleurs bruxellois préfèrent les transports en commun

Alors que partout ailleurs la voiture continue à régner sur la route, la majorité des déplacements domicile-travail se fait en transports en commun à Bruxelles, selon le baromètre de mobilité annuel de l'entreprise de services RH Acerta. Par ailleurs, l'utilisation du vélo pour aller travailler connaît une croissance fulgurante à travers tout le pays.
par
oriane.renette
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Dans la Région de Bruxelles-Capitale, près d'un travailleur sur deux (47,3%) utilise les transports en commun pour se rendre au bureau, indique le prestataire de services Acerta. Ils sont même 42,7 % à parcourir toujours tout le trajet en bus, train, tram ou métro, et ce même en période de coronavirus. La voiture, en revanche, ne représente que 44,4 % des déplacements domicile-lieu de travail dans la capitale.

Le paysage de la mobilité diffère fortement dans les autres Régions du pays. En Flandre comme en Wallonie, la voiture reste le moyen de déplacement le plus populaire pour les trajets domicile-lieu de travail (78,3 % en moyenne en Belgique), bien devant les transports en commun.

Les Belges sont en outre toujours plus nombreux à posséder une voiture de société (+25% en cinq ans). En moyenne, un employé sur cinq du secteur privé possède aujourd'hui une voiture de société.

Le boom du vélo

Le nombre de travailleurs convaincus par les avantages du vélo ne cesse de croître ces dernières années. En 2020 aussi, la petite reine a pris une longueur d'avance, notamment grâce au coronavirus : au niveau national, exactement un travailleur sur trois (33,3 %) s'est rendu au travail à vélo. Soit une croissance de pas moins de 9,1 % par rapport à l'année précédente. À Bruxelles, ce chiffre est divisé par deux (15,1%) mais est également en hausse.

« Le vélo fait désormais partie intégrante de nos modes de transport. Il s'agit d'un moyen de transport flexible et écologique », analyse Niko Smeets, expert en mobilité d'Acerta Consult. « Les vélos électriques permettent également aux travailleurs de parcourir de plus grandes distances. Une partie de la popularité s'explique aussi par le fait que ces dernières années, les autorités publiques ont ouvert la voie (au sens littéral comme au figuré) au vélo, avec un confort accru grâce aux autoroutes cyclistes et à de meilleures pistes cyclables. »

Conséquence de cette popularité, l'indemnité vélo a le vent en poupe : elle a augmenté de pas moins de 60 % en cinq ans. Aujourd'hui, un travailleur belge sur cinq bénéficie déjà d'une indemnité vélo fiscalement avantageuse par kilomètre parcouru.

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