Quel impact ont les rassemblements en extérieur sur la propagation du virus?

Vendredi dernier, le Codeco décidait d'élargir la bulle sociale à dix personnes en extérieur, au grand soulagement de la population belge. Une mesure qui s'explique selon certains par le faible risque de propagation du virus. Toutefois, d'autres tempèrent et rappellent que le risque zéro n'existe pas.
par
sebastien.paulus
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La question de l'élargissement des bulles en extérieur comme en intérieur est sur la table de tous les gouvernements européens à l'heure actuelle, à commencer par le nôtre. Chez nos voisins français, l'épidémiologiste Martin Blachier relativise le risque de contamination directe en extérieur pour nos confrères de Cnews: "La différence de risque est tellement importante entre l'intérieur et l'extérieur, que le fait d'être en extérieur constitue déjà une mesure barrière en tant que telle et même si on ne porte pas de masque."

Toutefois, certains experts, à l'image de François Bricaire, se montre plus prudent et estime que le port du masque doit être de mise à l'air libre afin de ne pas jouer avec le feu. En effet, le nombre de contaminations en extérieur est faible, mais existe malgré tout. Les dernières données rendent compte du fait qu'un peu moins de 10% des cas avérés sont dus à un contact en extérieur.

Des gestes à respecter, d'autres à éviter

Une étude de l'université de Canterbury en Angleterre pointait que ce chiffre, sur 25.000 cas, était de 6%. Il est donc important de comprendre dans quelles circonstances ces contaminations ont lieu, malgré leur faible nombre. Ainsi, les faits de chanter, parler fort, partager un repas, se serrer les uns les autres, sont évidement des vecteurs de contamination.

A l'inverse, respecter la distanciation sociale, utiliser du gel hydroalcoolique et, naturellement, porter le masque, sont des gestes qui permettent de rendre le risque de contamination pratiquement nul.