Des moyens supplémentaires pour les victimes de violences sexuelles annoncés par le gouvernement

Le gouvernement a prévu de doubler les moyens consacrés aux victimes de violences sexuelles, passant de 8,5 millions l'année passée à 17,8 millions en 2023. Le nombre de centres de prise en charge des victimes de violences sexuelles passera en outre de trois à dix, ont fait savoir lundi le Premier ministre Alexander De Croo et la secrétaire d'État à l'Égalité des genres, Sarah Schlitz, lors de leur visite du centre de prise en charge des victimes de violences sexuelles de l'hôpital universitaire de Gand.
par
sebastien.paulus
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En Belgique, une peine maximale de 5 ans de prison est prévue pour le viol d'une adulte sans circonstance aggravante. «Personnellement, je trouve cela trop peu», a indiqué le Premier ministre. Il plaide pour un débat au Parlement à ce sujet.

«Il y a encore un travail considérable» à effectuer, a-t-il reconnu en cette Journée internationale des droits des femmes. «Trop de femmes sont victimes de violence. Nous devons y être attentifs dans notre politique, pas seulement aujourd'hui mais tout au long de l'année.»

Des centres indispensables

Depuis leur création en 2017, les trois centres de prise en charge des victimes de violences sexuelles (Gand, Bruxelles et Liège) ont accueilli 3.473 victimes. L'âge moyen de celles-ci est de 25 ans et près de trois sur dix (28%) sont des mineurs. Ces centres sont accessibles jour et nuit. Les victimes peuvent recevoir des soins, faire une recherche de traces et éventuellement déposer plainte. Leur approche multidisciplinaire «porte ses fruits: les victimes se rétablissent plus rapidement et déposent plus souvent plainte», explique le gouvernement.

Trois nouveaux centres ouvriront leurs portes cette année, à Anvers, Charleroi et Louvain. En 2022, quatre centres supplémentaires verront le jour.