Alexander de Croo présente les modèles qui régiront le déconfinement

Accompagné des virologues Steven Van Gucht et Yves Van Laethem, le Premier ministre Alexander de Croo présente, lors d'une conférence de presse ce lundi, les modèles sur lesquels le comité de concertation se basera pour décider des prochains assouplissements.
par
oriane.renette
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Dans un souci de transparence, l'objectif de cette conférence de presse est aussi de faire le point sur la situation sanitaire dans notre pays, et de définir clairement l'impact de l'assouplissement à court et à long terme.

"Nous avons atteint un équilibre"

Les porte-paroles interfédéraux Steven Van Gucht et Yves Van Laethem ont commencé par faire le point sur la situation épidémiologique. Depuis le mois de novembre, les indicateurs de l'épidémie stagnent dans notre pays. Des taux stables, rendus possibles « par le corset dans lequel nous vivons », précise Yves Van Laethem.

Suivant de près l'évolution du variant britannique, le porte-parole a toutefois rappelé que si la situation venait à se dégrader, il faudrait prendre des mesures encore plus sévères que celles qui sont actuellement en vigueur.

"Grâce à ce corset, nous avons réussi à garder un certain équilibre. Précaire et fragile, mais un équilibre bien présent", souligne le virologue. "Le futur n'est plus si lointain", rassure-t-il.

Quatre modèles

Et ce futur, à quoi ressemblera-t-il ? Les experts de différentes universités belges ont établi quatre scénarios qui ont été présentés ce lundi. Ces quatre modèles théoriques présentent donc une évaluation de la situation épidémiologique en fonction des dates de réouverture.

Les scénarios envisagent : la continuité des mesures actuelles (modèle A), des assouplissements à partir de mars (B), d'avril (C) ou de mai (D). Ils  évaluent leur impact sur le nombre d'hospitalisations.

Capture Youtube

Dans ces modèles, les assouplissements seraient simultanés dans les différents secteurs, c'est-à-dire un retour à la situation que l'on connaissait en septembre.

Un relâchement en mars ? « Trop tôt »

Aux yeux des experts, un relâchement en mars mènerait donc à un « nombre d'hospitalisations comparables à celui que l'on a connu en première et deuxième vague. » Ce serait donc le pire des scénarios car il pourrait mener à une saturation des hôpitaux.

En revanche, en assouplissant les mesures sanitaires à partir du mois d'avril, « les courbes seraient beaucoup plus sous contrôle, notamment grâce à l'avancée de la vaccination. »

« Nous entrons dans un mois excessivement important du point de vue épidémiologique. Un mois incertain, qui comporte de grands risques. Mais d'ici quelques semaines, on voit que les perspectives sont nettement plus positives », ont conclu les experts. Reste encore l'évolution du nouveau variant (qui deviendra dominant en Belgique au mois de mars) à suivre de près « afin d'évaluer son impact réel et de voir vers quel scénario on se dirige ».

La suite au prochain Codeco

« Nous sommes presque au point où le risque que l'on puisse se retrouver dans une troisième vague diminue fortement », a pointé le Premier ministre. « Ce ne sera pas demain, mais nous y sommes presque », a-t-il encouragé.

Aucune stratégie de sortie n'a été présentée au cours de la conférence de presse. D'éventuels assouplissements seront discutés lors du prochain comité de concertation, ce vendredi 26 février. Néanmoins, le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke (sp.a) avait indiqué dimanche qu'il ne fallait pas attendre d'assouplissements notables.

Le rapport des experts du GEMS sera quant à lui présenté ce mardi.