VIDEO. "Tuez-les tous", des policiers agressés lors d'un guet-apens en France

Un syndicat français a diffusé les images de policiers victimes d'un guet-apens et agressés par une trentaine de personnes à Poissy.
par
Clement
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Les images, diffusées sur le compte Twitter du syndicat des commissaires de police, font froid le dos. Ce samedi, une patrouille de police a été appelée à Poissy, dans les Yvelines, pour mettre fin à un attroupement de jeunes sur la voie publique. Sauf qu'une fois arrivés sur places, les policiers se sont retrouvés confrontés à une trentaine d'individus qui ont appelé à les tuer. "Tuez-les. Tuez-les tous", peut-on en effet entendre à plusieurs reprises dans la vidéo, alors que les policiers essuient des tirs de mortier d'artifice et des jets de projectiles.

Pour disperser les assaillants, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène et d'un tir de LBD, selon BFM. Ils ont également appelé des renforts, mais les suspects avaient pris la fuite à leur arrivée. "C'est devenu un jeu et un sport national dans ces quartiers: les individus tirent sur nos collèges, se filment comme un trophée puis diffusent ça sur les réseaux sociaux, pour montrer qu'ils sont plus forts, qu'ils arrivent à défier les forces de l'ordre et créer une surenchère entre les quartiers", déplore Matthieu Valet, le secrétaire national adjoint du syndicat.

"Ça nous pète à la gueule"

Diffusées largement sur les réseaux sociaux, les images ont beaucoup fait réagir en France. Elles ont été condamnées par de nombreuses personnalités politiques, dont Karl Olive (Divers droite), le maire de Poissy, interrogé sur RMC. "Ce qui s'est passé samedi, c'est ce qu'il se passe depuis six mois dans une majorité de quartiers sur le territoire de France. Donc on n'est pas tombés à la renverse. Aujourd'hui, dans les quartiers prioritaires, ça nous pète à la gueule, et ça va nous péter à la gueule parce qu'on regarde, on voit ce qu'il se passe, mais on regarde ailleurs. On n'a pas de réponse proportionnée alors qu'on connaît ces jeunes, on sait ce qu'il faut faire. On a besoin d'un soutien effectif de l'Etat bien plus accru que ce qu'il est en ce moment".

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