«Il n'est souvent pas nécessaire de fermer les écoles», selon Sciensano

Fermer les écoles ou les classes dans lesquelles des cas de Covid-19 sont détectés n'est la plupart du temps pas nécessaire, a indiqué mardi l'infectiologue Yves Van Laethem lors d'un point presse de Sciensano et du Centre de crise. «Il suffit souvent de détecter les élèves qui ont eu un contact à haut risque», a-t-il expliqué.
par
Clement
Temps de lecture 3 min.

«La Belgique est l'un des rares pays qui a réussi à garder vaille que vaille ses écoles ouvertes pendant la majorité de l'année», s'est félicité Yves Van Laethem.

Une «priorité sociale et psychologique» qui demande cependant de nombreuses mesures de précaution, a-t-il ajouté. «Comme dans un grand bateau, il est important de réagir rapidement et adéquatement quand une contamination apparaît.» Dans la majorité des cas, même quand il s'agit du variant britannique, plus contagieux, la quarantaine suffit pour les élèves qui ont eu un contact à haut risque.

Si un enfant est malade et présente des symptômes de la Covid-19, il doit rester dix jours à la maison à compter de leur apparition, rappelle l'infectiologue. Le médecin déterminera si un test est nécessaire. Les enfants de moins de six ans, qui ne vont en principe pas à l'école primaire, ne doivent en effet pas systématiquement être testés si leurs symptômes sont peu importants.

Jusqu'à 20 jours de quarantaine

L'enfant doit également rester à la maison s'il y a une présomption de Covid-19 au sein de son foyer, poursuit le spécialiste des maladies infectieuses. Si le test de la personne de sa famille qui présente des symptômes est négatif, l'enfant peut retourner l'école. S'il est au contraire positif, l'enfant est considéré comme un contact à haut risque et doit alors respecter une quarantaine de dix jours, qui commence au moment du dernier contact à risque.

Au total, la quarantaine de l'enfant peut donc s'élever à 20 jours: les dix jours que la personne infectée dans son foyer doit respecter, plus les dix au cours desquels l'enfant ne peut pas retourner à l'école après le dernier contact à haut risque. «C'est une longue période, mais qui pourrait déterminer qu'une école ou une classe reste ouverte. C'est un acte de solidarité», a commenté Yves Van Laethem.

En outre, si un enfant de plus de six ans a un contact à haut risque avec un élève ou un enseignant contaminé, il doit être placé en quarantaine et sera testé, a expliqué l'infectiologue. Dans le cas d'un contact à faible risque, l'enfant peut toujours aller à l'école, mais ne peut temporairement participer à aucune activité extrascolaire.

Si l'enfant en question est testé positif, les membres de son foyer seront eux aussi contraints de rester à la maison et devront se faire tester. En cas de résultat négatif de l'enfant, les personnes qui vivent avec lui ne doivent pas être testées et peuvent continuer à aller à l'école ou à travailler normalement, ce qui n'autorise pas l'enfant à interrompre sa quarantaine pour autant.

C'est par exemple en cas d'infections multiples ou s'il y a eu plusieurs contacts entre différents groupes que la classe entière sera mise en quarantaine. Cette décision se prendra toujours en consultation avec l'inspecteur sanitaire. L'infectiologue a enfin souligné que la classe ou l'école ne doit pas nécessairement fermer avant de connaître les résultats des tests.