Ce groupe sanguin a moins de chances de développer une forme grave du coronavirus

Une nouvelle étude confirme que les patients du groupe O seraient mieux protégés contre les formes graves du coronavirus.
par
Clement
Temps de lecture 2 min.

C'est une théorie qui avait déjà été suggérée par plusieurs études qui est désormais confirmée. En mars dernier, une étude chinoise avait avancé que les personnes de groupe sanguin O avaient moins de chance d'attraper la Covid-19. En juin, des scientifiques allemands ont découvert que les personnes du groupe sanguin A ont près de 50% plus de chances de développer une forme grave de Covid-19 que les personnes d'autres groupes. Les personnes du groupe O, elles, ont 50% de chances en moins d'être gravement atteintes.

Désormais, c'est une étude de l'Université de Nantes publiée dans la revue "Viruses" qui arrive à la même conclusion. Selon les chercheurs, les personnes du groupe O sont mieux protégées contre la Covid. « Le groupe sanguin O semble protecteur par rapport aux types non O », confirment-ils dans leur conclusion.

Pas une protection suffisante

Pour expliquer cette protection supplémentaire, il faut s'intéresser aux caractéristiques propres à chaque groupe sanguin. Comme le rappelle le Parisien, les personnes du groupe O ont naturellement des anticorps A et des anticorps B. A l'inverse, ceux du groupe A n'ont que des anticorps B et ceux du groupe B n'ont que des anticorps A. Les membres du groupe AB n'ont, eux, aucun des deux. Donc, "quand le SARS-CoV-2 est dans le corps d'un groupe O, il a plus de mal à se fixer sur des récepteurs", explique France Pirenne, directrice médicale de l'Établissement Français du Sang en Île-de-France.

Les scientifiques rappellent cependant que nous sommes toujours au stade de l'hypothèse. Surtout que, comme l'évoque le Parisien, être du groupe sanguin O ne protège pas totalement contre le virus. "C'est comme dire que les fumeurs sont moins touchés … Le groupe sanguin peut-être un facteur de protection, mais en pratique, ça ne change pas grand-chose en réanimation", détaille Jean-Daniel Lelièvre, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil.

Lire aussi: Un Belge sur 5 dispose des anticorps contre la Covid-19