Le déconfinement en mai ? C'est ce que prédit ce modèle mathématique

C'est la question qui est sur toutes les lèvres. Alors que le coronavirus commençait à circuler dans notre pays il y a presque un an, nous ne connaissons toujours pas la date d'un retour à la vie normale. Les coiffeurs seront bien autorisés à rouvrir le 13 février, mais on n'est encore loin de parler de "déconfinement"
par
Clement
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Selon Nicolas Franco, chercheur en modélisation mathématique à l'UNamur, il faudrait attendre mai pour vivre un déconfinement en toute sécurité. À l'inverse, si l'on déconfinait plus tôt, en mars par exemple, nous nous dirigerions vers une saturation du système hospitalier. "C'est un modèle mathématique théorique basé sur des estimations", explique-t-il aux micros de RTL. "On a pu assez bien mesurer l'impact qu'ont eu les différentes réouvertures du mois de septembre au niveau de l'épidémie. On a vu la conséquence au mois d'octobre. On peut donc essayer de reproduire mathématiquement ce qu'il pourrait se passer si on refaisait exactement la même chose".

D'ici là, les personnes de plus de 65 ans ainsi que celles souffrant de comorbidités auront normalement été vaccinées. Et le beau temps devrait également jouer en défaveur du coronavirus. "Attention, je ne dis pas qu'il faut tout rouvrir en mai ! Cela ne sera possible que lorsque toute la population sera vaccinée. Mais si l'on attend mai, on est quasi sûr qu'il n'y aura pas de nouvelle flambée. Ce sera aux politiques de choisir ce qu'ils veulent rouvrir", détaille-t-il dans les colonnes de Sudpresse.

"Donner des perspectives"

La semaine dernière, Yves Van Laethem et Leïla Belkhir avaient déjà plaidé pour un calendrier de déconfinement clair. "Il faut donner des perspectives plus claires que ce qu'on donne pour l'instant", avait demandé le premier, affirmant que les Belges doivent savoir "vers où on va, pourquoi on y va et quel est le timing qu'on a pour y aller". "Il manque un baromètre. On ne sait pas où on en est", avait acquiescé la seconde.

Des propos auxquels le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke a répondu ce dimanche. "L'incertitude règne en ce qui concerne le calendrier. Vis-à-vis de tous ces gens, de tous ces secteurs qui souffrent vraiment, le respect impose de dire la vérité. Et la vérité c'est qu'on ne sait pas".

Une "feuille de route"

Ce vendredi, le Comité de concertation a demandé au commissariat corona du gouvernement, et aux experts du GEMS, de constituer une "feuille de route" détaillant un calendrier d'assouplissements successifs, liés à l'évolution des données épidémiologiques mais aussi à l'avancée de la vaccination.

"Nous ne maintiendrons les mesures pas un seul jour de plus que nécessaire", avait assuré le Premier Alexander De Croo.

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