Les métiers de contact seront bien à l'ordre du jour du comité de concertation

Comme convenu le 22 janvier dernier, le comité de concertation se penchera ce vendredi sur la situation des professions de contact non-médicales.
par
Pierre
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Une réouverture au plus tôt le samedi 13 février est évoquée, à condition que la situation épidémiologique continue d'évoluer positivement. La réouverture des centres de vacances, des campings et des zoos sera aussi sur la table, à une semaine du début des vacances de carnaval.

Le Premier ministre, les principaux ministres du gouvernement fédéral et les ministres-présidents des entités fédérées se réuniront par vidéoconférence. Aucune conférence de presse n'est attendue en fin de journée.

Depuis quelques semaines, les chiffres de contaminations à la Covid-19 stagnent. Entre le 28 janvier et le 3 février, 120 personnes en moyenne contaminées par le SARS-CoV-2 ont été admises chaque jour à l'hôpital en Belgique, ce qui représente une diminution de 5% par rapport à la période de sept jours précédentes, selon les chiffres du bulletin épidémiologique quotidien de l'Institut de santé publique Sciensano publié jeudi. Le taux de positivité, qui rapporte le nombre de cas au nombre de tests, est stable, alors que le nombre de tests effectués a augmenté de 11,98% par rapport à la semaine précédente.

Une situation stable

Devant cette situation stable, voire légèrement favorable malgré le développement de quelques clusters et du variant britannique plus contagieux, un consensus s'est dégagé ces derniers jours en faveur d'une réouverture des professions de contact.

"Beaucoup de gens ont vraiment besoin d'un coiffeur", a déclaré jeudi le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke sur Radio 1. Mais, dans tous les cas, un éventuel feu vert pour les métiers de contact ne doit pas être interprété comme le début d'une nouvelle série d'assouplissements, a averti le vice-Premier ministre sp.a. "C'est une question isolée."

Côté francophone, le MR pousse depuis longtemps dans le sens d'une réouverture. Le président du PS Paul Magnette a lui aussi dit mercredi, sur La Première (RTBF), ses faveurs pour une reprise le 13 février, "avec des conditions extrêmement strictes qui ont déjà été fixées et acceptées par le secteur."

De son côté, interrogé, mercredi également, par LN 24, le co-président d'Ecolo Jean-Marc Nollet s'est voulu optimiste quant à la situation des métiers de contact.

"Le comment et le pourquoi"

Jeudi à la Chambre, le Premier ministre Alexander De Croo a confirmé les intentions développées dans le courant de la semaine. "Nous allons axer notre réflexion sur deux aspects, le comment et le pourquoi", a-t-il développé.

"Sur le comment, la sécurité aura la plus grande priorité. Les experts ont ainsi développé des protocoles qui vont plus loin pour ce qui avait été édicté après la première vague" de la pandémie.

Sur le pourquoi, M. De Croo a indiqué que l'intention restait de maintenir les écoles et les entreprises ouvertes. "Si demain nous décidons que les métiers de contact non-médicaux peuvent rouvrir, il ne faudra pas y voir l'annonce de toute une série d'assouplissements. La situation épidémiologique ne le permet tout simplement pas. Il y a encore de grands éléments d'incertitude. Si vous voulez ouvrir certaines perspectives, il faut prendre en compte les chiffres de contaminations et voir comment évolue la campagne de vaccination, elle aussi liée à un facteur d'incertitude important."

Outre les métiers de contact, les exploitants des centres de vacances, des campings et des zoos peuvent également s'attendre à de bonnes nouvelles. Le Conseil d'État a en effet donné raison à Recread, qui représente des exploitants de campings et parcs de vacances au nord du pays, dans un arrêt rendu mardi.

La fédération avait introduit un recours fin janvier afin d'obtenir les mêmes conditions que les hôtels, bed & breakfast et maisons et appartements de vacances non collectifs à la Côte, qui ont pu, eux, rester ouverts.

Le Conseil d'État "constate qu'à première vue, la ministre (de l'Intérieur) ne donne pas de justification adéquate" pour cette discrimination. Le comité de concertation se penchera dès lors sur les mesures à prendre afin de se conformer à cet arrêt du Conseil d'État.

Pour les autres secteurs, comme l'horeca et l'événementiel, la prolongation de la fermeture se profile, l'objectif affiché par les autorités - atteindre un nombre d'infections inférieur à 800 par jour pendant un certain temps - n'étant pas rencontré.

Le comité de concertation devrait enfin évoquer la problématique de la vaccination. Aucune décision n'est toutefois attendue, une conférence interministérielle santé est convoquée à cet effet samedi.