Face à une troisième vague, la Belgique est à un "tournant"

L'arrivée d'une troisième vague semble "inévitable", selon plusieurs experts dont le professeur Herman Goossens. Le rebond des contaminations serait lié aux variants du coronavirus. 
par
Pierre
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Si le rebond semble encore léger, il n'en inquiète pas moins les experts, d'autant que le variant britannique -beaucoup plus contagieux- semble bien s'implanter chez nous. Le nombre moyen d'infections au Sars-Cov-2 augmente en effet de nouveau, avec 2.050,6 nouveaux cas quotidiens sur la période du 15 au 21 janvier (+2% par rapport à la période de calcul précédente). Les hospitalisations, en hausse de 19%, sont en moyenne de 136,6 par jour entre le 18 et le 24 janvier, selon Sciensano.

Cette tendance qui commence à se dessiner n'est donc pas porteuse de bonnes nouvelles. "Je pense que nous sommes arrivés à cette fameuse troisième vague", a ainsi expliqué le professeur Herman Goossens (UAntwerp) sur VTM. "Mais nous pouvons la limiter si nous suivons attentivement les règles sanitaires. Sinon ce sera un drame et nous devrons faire face à ce virus beaucoup plus longtemps - jusqu'en avril ou mai."

Un appel est donc lancé à la population afin de respecter les règles actuelles pour éviter qu'elles se durcissent dans un avenir proche. D'autant que nous sommes à un tournant, selon cet expert.

"On peut entendre de tous les côtés (généralistes, hôpitaux, centre de triage...) que les contaminations augmentent. On assiste à des flambées dans les écoles , surtout à cause du variant britannique. On sent qu'on est arrivé à un tournant", selon Herman Goossens qui annonce une "explosion" des cas d'ici un mois.

"J'en ai marre moi-même", a-t-il conclu. "Mais nous n'avons pas le choix. Il nous faudra encore tenir bon pendant un ou deux mois, même si cela est difficile à dire."

L'infectiologue Erika Vlieghe n'a pas dit autre chose sur RTL, expliquant que les risques d'une troisième vague étaient "réels", "et pas seulement à cause du variant."

"Le virus emploie toujours les situations qui ne sont pas sécurisées comme les contacts trop proches ou pas à l'extérieur", a-t-elle ajouté.