Les coiffeurs et les esthéticiennes demandent des perspectives

Les coiffeurs et les esthéticiennes, fermés de force depuis près de trois mois dans le cadre des mesures sanitaires, demandent des éclaircissements sur leur date de réouverture de la part du prochain Comité de concertation, qui aura lieu vendredi.
par
Pierre
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À la fin novembre, le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke (sp.a) avait déclaré qu'il n'y aurait d'assouplissement des mesures que lorsque le nombre de nouvelles infections serait inférieur à 800 par jour et que le nombre d'hospitalisations serait inférieur à 75 par jour pendant trois semaines.

Jusqu'ici, les chiffres ne se sont pas encore rapprochés de ces plafonds: Sciensano a encore signalé une moyenne de 1.973 cas quotidiens supplémentaires, jeudi, alors que le nombre d'hospitalisations quotidiennes est en moyenne de 123. Ces chiffres sont néanmoins en baisse.

Une limite "beaucoup trop stricte"

La fédération des coiffeurs Febelhair et la Belgische Beauty Federatie (BBF), qui représente les esthéticiennes, déclarent jeudi que cette limite est "beaucoup trop stricte". "Sous la direction du Gems (Groupe d'experts pour la stratégie de gestion du Covid-19, NDLR), nos professions de contact non médicales sont actuellement préparées pour un redémarrage en toute sécurité", selon Mario Blokken du BBF. "À très court terme, nous serons prêts à rouvrir de manière plus sûre que jamais."

"Comment peut-on prolonger la période des soldes et ne pas offrir un message clair aux métiers de contact?", s'interroge le président de Febelhair, Charles-Antoine Huybrechts.

"Depuis des mois, nous plaidons pour une réouverture et nous avons démontré de toutes les manières possibles que le coiffeur peut travailler de manière sûre et responsable. Ce que le secteur a d'ailleurs prouvé lors de la reprise des métiers de contact en juin dernier."

C'est pourquoi les deux organisations veulent obtenir des informations ce vendredi. Si la réouverture n'est pas possible à court terme, des mesures de soutien supplémentaires seront nécessaires, soulignent-elles.

Elles attendent également du gouvernement flamand "une réduction substantielle" du précompte mobilier. Au niveau fédéral, elles souhaitent une réduction de la TVA à 6% pour un an, à l'instar de l'horeca.

"Si la tendance à la baisse des chiffres du coronavirus se poursuit, le comité de consultation doit mettre le redémarrage des métiers de contact en tête de l'ordre du jour", estime également Danny Van Assche de la fédération patronale Unizo. "On leur a promis qu'ils seraient dans le prochain assouplissement."