Christelle dort dans son café pour protester contres les mesures covid

Christelle Carion, la tenancière d'un café à Pepinster, a décidé de ne plus quitter son établissement et d'y loger pour protester contre les règles covid en vigueur.
par
sebastien.paulus
Temps de lecture 2 min.

Avec ce geste hautement symbolique, la commerçante veut faire prendre conscience aux dirigeants des difficultés rencontrées par les indépendants des secteurs encore à l'arrêt à cause de la pandémie.

«Lors du premier confinement, j'ai obtenu l'aide de 5.000 euros ainsi que le droit passerelle. Pour ce deuxième confinement, l'aide a été revue à la baisse et s'élève à 3.000 euros. Je bénéficie également du double droit passerelle mais pour ce dernier, les montants sont bruts. En pratique, ces aides ne couvrent pas mes frais», détaille la tenancière du café 'Amon nos autes', situé à Pepinster.

Ph. Facebook

Une grève de la faim 

Outre le fait de vivre dans son établissement, Christelle Carion a décidé de ne plus s'alimenter. «Je ne mange plus rien de solide et depuis mardi, j'ai bu deux bols de soupe», indique la commerçante outrée par des déclarations de certaines personnes comme Marc Raisière, le CEO de Belfius. Dans une interview accordée au Vif, ce dernier déclarait que «les économies ont de temps à autres besoin d'une vague d'assainissements. Les entreprises zombies vont disparaître. Est-ce grave ? Pour leur propriétaire et leur personnel, certainement, mais pour l'économie...».

«J'ai réorganisé tout mon café pour répondre aux normes en vigueur en été. Si je ne peux pas rouvrir, il faut que l'on me donne les moyens de tenir et si on ne me donne pas cela, j'attends de l'Etat qu'il me donne une date de réouverture probable, une petite lumière au bout de ce tunnel», ajoute la tenancière du café qui espère être entendue par les dirigeants politiques.

«Pour que l'on s'en sorte, il faut une plus grande cohésion européenne. Si les coiffeurs ou les cafés sont fermés, qu'ils le soient dans tous les pays», conclut la tenancière qui reçoit beaucoup de marques de soutien de citoyens mais aussi d'autres commerçants, parfois étrangers, qui doivent faire face à la même situation.

Lire aussi : Les mesures en vigueur contre le coronavirus sont prolongées jusqu'au 1er mars