Les chiffres stagnent : Faut-il s'attendre à un durcissement des mesures ?

Depuis quelques jours, les chiffres concernant le coronavirus en Belgique stagnent et inquiètent certains experts. Plutôt qu'un relâchement, certains prônent même un durcissement des mesures.
par
ThomasW
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Selon les chiffres communiqués par l'Institut de santé publique Sciensano ce lundi 7 décembre, le nombre de patients actuellement hospitalisés pour la Covid-19 est de 3.213, soit une légère remontée de +2%, dont 739 en soins intensifs (-2%).

Certains indicateurs en hausse

Pour le quatrième jour consécutif, le nombre moyen d'admissions à l'hôpital ne diminue plus et fait du surplace. Dans cinq provinces, cet indicateur est même en hausse. Le taux de tests positifs est quant à lui de 8,8 % alors qu'il devrait retomber sous la barre des 3 % pour envisager un déconfinement.

À la lecture de ces chiffres, à l'heure où certains politiciens espèrent un éventuel relâchement des mesures pour les fêtes de fin d'année, ne devrait-on pas plutôt durcir les mesures ? Interrogé par Het Laaste Nieuws, le biostatisticien flamand Geert Molenberghs a envisagé cette possibilité.

Moins de télétravail

Selon lui, ce n'est qu'à partir de janvier que le nombre de nouvelles contaminations quotidiennes devrait passer sous la barre des 800 cas. Ce matin, le porte-parole interfédéral Covid-19 Yves Van Laethem a indiqué qu'au rythme actuel, le seuil de 800 personnes contaminées par jour pourrait n'être atteint que fin janvier, voire en février. Ce n'est qu'à ce moment qu'un déconfinement pourrait être envisagé.

Le biostatisticien déplore un certain relâchement. « Nous constatons une mobilité plus importante, liée notamment à la réouverture des écoles. Moins de télétravail également et une diminution de l'adhérence aux mesures ».

"Des nouvelles mesures pourraient être nécessaires"

Geert Molenberghs est également inquiet par la situation dans les régions frontalières. « Le Luxembourg est actuellement le pire élève au niveau européen. Nous devons nous montrer prudents en ce qui concerne les déplacements internationaux. Il faut surveiller la situation de près car les chiffres doivent vraiment diminuer », estime-t-il en ajoutant que « des nouvelles mesures pourraient être nécessaires ». Geert Molenberghs pense notamment à la limitation du trafic international. Même si selon lui, « c'est plus facile à dire qu'à faire ».