Les stations de ski françaises ouvertes à Noël, pas les remontées mécaniques

Les stations de ski seront ouvertes à Noël en France mais les remontées mécaniques resteront fermées, a annoncé jeudi le Premier ministre Jean Castex. Il sera par ailleurs «impératif» de limiter le nombre de convives pour célébrer les fêtes de Noël et du Nouvel An en raison de l'épidémie de Covid-19, a-t-il averti.
par
Clement
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«Bien entendu, il sera loisible à chacun (...) de se rendre dans ces stations pour profiter de l'air pur de nos belles montagnes, des commerces - hors bars et restaurants - qui seront ouverts. Simplement, toutes les remontées mécaniques et les équipements collectifs seront fermés au public», a déclaré le Premier ministre lors d'une conférence de presse.

Concernant les fêtes, le couvre-feu, qui sera mis en place le 15 décembre, sera «levé à titre dérogatoire les 24 et 31 décembre» mais «cela ne veut pas dire que nous pourrons fêter Noël ou le Nouvel An comme les années précédentes», a souligné Jean Castex. «Il est impératif que vous limitiez le nombre de personnes à table et évitiez les rassemblements trop nombreux», a-t-il poursuivi, en précisant que «des recommandations concrètes» seront annoncées avant les vacances.

Il a également indiqué que les cours de conduite des auto-écoles et les visites immobilières pourront reprendre à compter du samedi 28 novembre. Le Premier ministre a encore dévoilé jeudi une nouvelle aide aux entreprises de certains secteurs pénalisés par la crise.

"Une absurdité"

Les Domaines skiables de France (DSF), opérateurs des remontées mécaniques des 250 stations de ski françaises, dénoncent une «aberration» après l'annonce de Jean Castex d'une ouverture des stations sans remontées mécaniques. "C'est une aberration car c'est une activité de plein air!", a réagi auprès de l'AFP Alexandre Maulin, président de DSF.

«La situation est unanime. Les demandes d'annulations s'il n'est pas possible de faire du ski seront gigantesques: 85 à 90% des gens qui viennent à la montagne font du ski», a rappelé M. Maulin, qui parle de «20 à 30% de l'activité remise en cause».

«Conscients que la situation sanitaire est une priorité, nous cherchions des solutions pour des orientations vers le privé, pour ne pas saturer l'hôpital public, et tout notre travail a été balayé d'un revers de main mardi soir (par le président de la République) et confirmé ce jeudi matin» par le Premier ministre, a déploré le responsable.

Du côté des maires de stations de montagne, le président de l'ANMSM Jean-Luc Boch a renchéri en parlant d'une décision «totalement incompréhensible».