Comment s'organise le déploiement du futur programme de vaccination?
Si aucun contretemps ne survient dans les semaines à venir dans les tests des vaccins de BioNtech-Pfizer et Moderna, ils pourraient déjà recevoir une autorisation de mise sur le marché conditionnelle de l'Agence européenne des médicaments (EMA) dans la seconde quinzaine de décembre, a indiqué jeudi soir Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.
«Les plus grandes étapes qui doivent encore être franchies concernent la logistique. Comment acheminer de manière optimale les vaccins dans de bonnes conditions de stockage vers les Belges qui en veulent?», explique la porte-parole de l'AFMPS, Ann Eeckhout.
Pas de date concrète
Entre-temps, il a déjà été décidé que le vaccin serait gratuit en Belgique, et plusieurs sociétés pharmaceutiques sont déjà en production, sans attendre l'approbation.
Tout semble bien se passer, selon la porte-parole, qui reste prudente. Aucun pays n'a encore en effet reçu d'autorisation de mise en marché, même si cela peut aller vite. Cependant, les exigences en matière de qualité, de sécurité et d'efficacité ne doivent pas être compromises. Avancer une date concrète n'est donc pas encore possible.
«Cela progresse bien», a confirmé de son côté le vaccinologue Pierre Van Damme sur Radio 1. «On peut s'attendre à ce que les autorités de régulation puissent donner leur feu vert fin de l'année, peut-être début de l'année prochaine. Et ensuite les premiers vaccins pourront être déployés en Europe.» À ce moment-là, les pays doivent être prêts avec leur programme de vaccination, explique Pierre Van Damme.
"Pas avant 2021"
Vacciner les citoyens avant le 31 décembre n'est pas envisageable selon lui. «Il faut être réaliste, les lots qui arriveront dans les différents pays doivent ensuite être testés pour la qualité. Ce que l'on fait toujours avec des vaccins.»
Cela prend du temps. En Belgique, Sciensano en est responsable. Ce n'est qu'après ce contrôle qu'un avis définitif sera rendu afin que le déploiement du programme de vaccination puisse être lancé, conclut Pierre Van Damme.